Je suis l'âme du vieux cerf,
Planant sur la forêt,
De matière dépourvu,
Fait d'ombre et de lumière.
Au détour d'un sentier,
Je vis pleurer ma biche.
Ses yeux si beaux, troublés,
C'était comme une offense.
Que faisait son amour ?
Courir derrière les biches,
La tromper, lui mentir.
Je ne pouvais agir :
Je suis brouillard et ombre,
Fines volutes amères
Et parfois tourbillon,
De poussières légères.
Je ne puis la venger,
Du jeune cerf amoureux,
De toutes ces senteurs.
Ma lumière transforma,
Vieux cerf en jeune biche,
Sur un gouffre, planant,
Gouffre, profond et noir,
Je n'étais qu'illusion.
Le galant l'admira,
Et s'en alla vers elle,
Pour l'aimer, la séduire
Et aussi lui faire mal.
Passionné qu'il était,
Il ne vit pas le trou,
Et tomba, se tua,
Aux tréfonds des enfers.
J'étais amour planant,
Au-dessus de ma biche,
Et je soufflais vers elle,
Un vent consolateur,
Qui sécha doucement,
Ses larmes et ses soupirs.
Moi j'étais pour toujours,
Amoureux de ma biche.
Écrit par virgile
On ne peut être poète sans quelque folie. Démocrite.
Catégorie : Amour
Publié le 31/03/2011
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trop joli,,, c'est un beau conte | |
flipote |
Biche, ho ma biche ... ;) Bises. |
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Nighty |
romantique ! | |
angelique |
Très romantique... Franchement, j'ai trouvé ce poème agréablement protecteur et vengeur... | |
Mistake |