Erès vous semble cet amour,
Vous n'avez tort peut-etr'
Mais il y a plusieurs amours
Qui ont le droit a etr'.

Il y a ceux qui n'ouvrent pas
Leurs boutons printaniers,
En étouffant désolément
Cette flame qui brûlait.

Il y a ceux qui dans un mot
Ils roulent la roue mondaine
Comme l'ouverture des levr' qui aiment
Scella la vie humaine.

Il y a ceux qui même la tombe
Ne sait pas écarter
Car éloignés par les éons
Ils sont toujours tout près.

Il y a ceux qui sont haïs
Un peu par tout le monde,
Qui se lamentent de leur passé
N'étant qu'une seule seconde,

Ils font toujours sonner les cloches
Et ils annoncent les messes
Pour revenir dans ce passé
Rempli tant des tristesses.

Ils prient leurs saints qui n'habitent que
Leurs âmes remplies de peur,
Ils perdent leur temps sans trop de sens
Et tuent leur sacrée heur'.

Vous, ceux qui croyez qu'il n'y a pas
De sacré dans l'amour,
Vous vous privez de Saint-Esprit
Vous le rendez trop gourd.

Vous êtes ceux qui ont tant foncé
Dans l'Ange venu des cieux,
Le poignard qui le défigure
Par son fer vénéneux.

Le premier mot, vous l'oubliez
Qui dit d'aimer sa race.
Mais vous croyez que vous êtes saints
Dans votre abstinence,

Dans ce carème affaiblissant,
Ou reigne toujours la peine,
Vous transformez tout ce qui beau
En un sujet de haine.

Vous l'avez fait avec plaisir,
Avec dégout, mépris,
En ravageant tout ce qu'on avait
Vous nous avez tout pris.

Erès est ce que vous nous dîtes,
Criez dans votre rage,
Et pas quand en carème la viande
Se délectant on mange.

Comme il disait, le grand Poète
Et je confirme son mot,
Je ne veux que "la paix, la paix",
Et qu'il n'y ait pas de maux.

Après une longue pause, je réessaye d'écrire un poème en Français, qui n'est que ma 4e langue, ce qui veut dire que les critiques sont bienvenues et attendues.
NB. Erès - licence poétique, déformation du mot "hérésie" pour faire une sorte de parallèle avec Eros qui est le sujet de ce poème.