J'ai vu la ville peuplée d'arbres et d'hommes,
des fleurs de gouttières, des tâches de ciment
j'ai su le vent qui tremble en automne
la fin des rires, la mort qui guette patiemment.
Les horizons blafards infusés d'astres,
les écoles républicaines, les enfants sots,
les brouillards, les orages, les désatres,
j'ai vu la ville abandonnée aux idiots.
Des oiseaux mordaient des peaux d'enfants,
les racines tordaient d'anciens murs,
des femmes folles, leur corps vendu pour du sang,
je me suis cru aimer dans une luxure.
J'étais là seul livré aux oublis
je me moquais de pleurer
j'étais enfin seul, Poète
gisant sur un cadavre de monde
Je ne comptais plus les secondes
je me perdais à la fête
des rois et des curés
j'allais maudissant les paradis.
La ville était tendue de verre et de fer
les souterrains dégueulaient des gens
les usines mugissaient des tonnerres
qui ne masquaient pas les silences du temps.
Je valsais des boléros
je transpirais sous la Techno
j'étais bien, j'avais chaud
et une héroïne pour maux.
La ville me nourrissait de son absence
seul, monté sur un gravas d'espoir
j'ai su que je portais la chance
de pas être né sur son trottoir.
Écrit par veilleurdenuit
advienne que voudra!
Catégorie : Divers
Publié le 12/07/2012
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