Assis, las, l'âme vagabonde
à attendre une fausse blonde
j'ai vu je crois le temps passer

La perfide m'avait oublié
occupée à me délaisser
le temps près de moi s'est glissé

Un petit signe de la main
presque rien, un geste anodin
sûrement le temps était pressé

J'ai bien tenté de l'arrêter
ôté la montre à mon poignet
déjà le temps était passé

Avait emmené avec lui
mes minutes, mes heures d'ennui
le temps avait tout dérobé

Voleur de ma mélancolie
ravisseur me laissant ravi
le temps m'a quelque peu manqué

Alors attiré par la fenêtre
c'est dans ses yeux que j'ai vu naître
des folles envies d'évasion

Fatigué de tant me morfondre
j'ai regardé la neige fondre
pour un voyage invitation

Là j'ai vu pousser des ruisseaux
dans lesquels nageaient des roseaux
début de ma navigation

Sur des rapides turbulents
yeux humides et cheveux aux vents
poursuite des pérégrinations

Vers une cascade soleil baignée
Où ma princesse s'ébattait
Langueur, bien-être, douces sensations

Avec la tendre jeux mouillés
éclats de rire, complicité
puis de nos sens exploration

Soudain je me suis réveillé
la douce près de moi se tenait
pas eu envie de lui mentir

Lui ai avoué tu m'as manquée
mon pauvre esprit a divagué
j'en garde délicieux souvenirs

une cascade, soleil d'été
nos jeux de corps entremêlés
j'ai rêvé de t'appartenir

Tendrement elle m'a embrassé
du songe à la réalité
je sens un frisson m'envahir.