Regards plongeants dans le vide
si froid comme le teint livide
gelés comme la glace du Nord
sans vie, inerte, restent comme morts
tout son corps, allongé reste sans espoir
couvert de douleurs, de sang, d'une vie noire
le poète ne sait plus quoi écrire
il cherche ses mots, ceux qu'il ne peut dire
pour extérioriser sa souffrance
il la reflète sur une page blanche
qu'il couvre de mots que son coeur étanche
il se laisse guider par ce qu'il pense
laisse sa main former des lettres
des mots, des vers qu'il ne peut connaître
il cherche, se trouve, ses mots ne sont que tristesse
parmi une larme, une lettre s'efface
rien ne sèche, tout coule sous ces caresses
le stylo sur le papier... l'harmonie s'écrase
la main froide, reste immobile et pâle
le regard se cache, cherche à retirer ce voile
qui pèse sur ce coeur qui saigne, écorché
encore à vif par les douleurs non soignées