Lorsque j'avais vingt ans, l'avenir devant moi,
Et le cœur insouciant que l'on a à cet âge,
L'horizon me semblait cacher mille mirages
Que je découvrirai, plus tard, une autre fois…
Tant de choses inconnues, et nimbées de mystères,
En se dissimulant ainsi à mon regard,
Me seraient dévoilées, par un heureux hasard,
Lorsque m'apparaitraient la ligne imaginaire,
Sans cesse repoussée de ce bel horizon,
Qui nous fait tant rêver, pour toutes ces raisons.
Et pendant tant d'années, en parcourant la route
Sinueuse d'une vie qu'il fallait bien tracer,
Ce lointain horizon, semblait se rapprocher,
Sans répondre aux questions, et sans lever les doutes
Sur ce qui s'y cachait, hors de notre regard,
Au-delà de nos yeux, derrière ce rempart.
Ces interrogations, souvent réitérées,
Ne s'éteindrons jamais, j'en ai la certitude :
Il faudra affronter, dans la décrépitude
Qui accompagne, hélas, toute sénilité,
Ce passage obligé, derrière un horizon
Oû nul ne peut prévoir, si nous découvrirons,
Le pourquoi, le comment, des interrogations
Qui me valent aujourd'hui, j'en demande pardon,
D'écrire ces quelques vers, pleins de désillusion.