Pour sapiens, je ne suis qu'insecte ;
Pour Hugo, la bête à bon dieu.
Seul, le poète me respecte ;
Car du rêve, j'ouvre les cieux.
Diamant rouge taché de noir,
Posé sur le doigt d'un enfant ;
Coléoptère de l'espoir,
Pour ceux qui aiment le vivant.
Épargnez-moi le pesticide,
Qui me décolle les élytres.
Qui rend vos pommes insipides
Et mes noirs oracles, sinistres.
Je m'envole enfin de ce doigt,
De cette question juvénile :
«On ne sait toujours pas pourquoi,
Notre planète n'est qu'une île »
Papillon boude tout nectar,
Que sapiens paysan frelate.
Abeille des prés se fait rare.
Myriapode ne pose patte.
Mammouth tira sa révérence,
Quand coccinelle s'envolait.
Sapiens ploie sous son indigence,
Mes ailes se sont déployées.
En quête incessante d'air pur,
D'une mélodie aquatique,
D'un cristal reflétant l'azur,
D'un printemps de vie, idyllique.
Sapiens reste le doigt en l'air,
Pour toute question sans réponse.
Pour toute pluie mouillant la terre ;
Larme acide brûle la ronce.
« Je dois vous quitter à présent ;
Le ciel m'appelle à son chevet.
Dieux et démons de tous les vents,
Ne sont pour vous, que des jouets. »
Pour sapiens, je ne suis qu'insecte ;
Pour Hugo, la bête à bon dieu.
Seul, le poète me respecte ;
Car du rêve, j'ouvre les cieux.
Écrit par singe vert
L'imaginaire rend l'ordinaire supportable.
Poète céphalopode sur huit pieds, je crache de l'encre. Catégorie : Triste
Publié le 16/09/2013
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Un grand poème mon cher singe vert ! Merci. | |
flipote |
Pour une grande lectrice, ma chère flipote. Amitié | |
singe vert |
Très belle mise en exergue des méfaits polluants de Sapiens sur la classe animale la plus petite. J'ai aimé cette leçon moraliste. | |
TANGO |
très beau merci | |
marinette |