Parce que tu n'as pas vu la tendresse de ma rue,
Aujuourd'hui tu n'es plus qu'en mon être ingénu
Une lueur au lointain, qui avance sans recul!
Sur le bord de mes yeux le chagrin du crépuscule!
J'ai creusé de mon corps les sillons de ton lit
Pour une autre, une autre peut-être plus jolie.
Je voudrais voler ces instants qui vous livrent
A vos actes érotiques plongés dans vos nuits ivres!
je suis la fille du bois qui se cache derrière l'arbre,
Guettant l'arrivée du loup, l'oeil et le coeur de marbre!
Vais-je pleurer de rire ou pleurer de larmes?
Quand je verrai la déesse reprendre ses charmes...
Les emporter au loin comme cette lueur que j'ai vu...
Et rire de tes draps et de tes bras dépourvus
D'elle ou de moi et bientôt plus que nous!
Rire en avoir la gorge et le ventre qui se dénouent!
De quels alcools compenseras-tu tes pertes?
Même en laissant chaque nuit la porte ouverte,
Aucune ne reviendra, aucune ne sera là!
Puisqu'à ton désir fort et à ton caractère plat
Epuises toutes les fleurs des jardins qui t'entourent
Auras gagné ta vieillesse mais gagné nul amour!
Le sourire sur ma lèvre se dessine sur cette fin,
Ou je verrai à tes yeux des larmes couler enfin!
Froide ma vengeance de ma plume satanique?
Non, juste silencieuse et ma plume poétique.