Grand-mère exemplaire tu étais
rien n'égalait ta bonté
Ton cœur débordait d'amour
Mais le destin l'avait meurtri

Agir pour notre bien restait ta priorité
Ta raison de vivre d'espérer un monde meilleur
De faire un pied-de-nez à cette bête qui te malmenait
Malade depuis longtemps nous le savions

Un soir après nous être longuement épanchées
Comme si de rien n'était dans un sursaut tu es partie
Longtemps nous t'avons embrassée
Espérant que tu te réveillerais

Mais rien ni fit
Sur le dos d'une hirondelle ton âme s'était envolée
Tu étais là poupée de porcelaine
Aux yeux lumineux semblant nous dire adieux

Les larmes tu ne les aurais pas aimées
Tendrement nous avons caressé ton visage
Fermé tes paupières pour que tu dormes en paix
Une dernière fois coiffé tes longs cheveux bouclés

Vêtue de tes habits préférés
Cette petite robe noire brodée de fils de soie perlée
Ces gants en guipure laissant percevoir tes longs doigts soignés
Ce bijou orné d'une rose souvenir de ton enfance

Pour reposer dans ta dernière demeure
Des petites mains t'avaient façonné
Une parure de lit ornée de dentelle
Comme une princesse tu devais être belle

Un dernier baiser sur ton front
Un sourire forcé
Un regard appuyé
Tes traits dans notre cœur à tout jamais gravés