Ah! si j'étais poussière...
………………………..
N'as-tu pas vu celui qui se tenait là ?
… Sa chemise est d'une couleur corpulente à cause de ce sang en saillie
… Et… son pantalon est tout blanc comme la neige
Regarde…
… La couleur de la rue… on dirait un champ de renoncules rouges
…Elle murmura toute confuse
Je lui avais dit je vais m'habiller en noir pour que tu me distingues
…Ah j'ai oublié
Il m'avait dit qu'il avait fait sa toilette avec mille parfums pour que je savoure les retrouvailles
… Elle dit puis elle dit puis elle dit
Alors que je me tenais là tel un poteau d'enseigne
Elle ne savait pas que le prince charmant dont il était question
Eut une entrevue avec la bombe l'ayant devancée
Puis l'eut pris dans son envol tel un papillon le répartissant dans l'éther
… Tout n'était plus comme avant
Hormis le sang… qui avait plu sur la rue et sur les passants
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…Comme si elle avait dit
Alors qu'elle s'effondrait sur le sol
… Ah si j'étais poussière
Et sa confusion retrouva son calme

Poème de : Îssam Eddik
Traduit de l'arabe par Mohammed El Arjouni
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