Aujoud'hui les jeux du cirques sont devenus désuets,
Mais les arènes de mort elles sont toujours aussi fades,
A la place du sable et du gladiateur défait,
On a construit le dieu ballon et erigé des stades.

Avalant par litres entiers ce miraculeux brevage,
Hurlant de toute leur force leur pitoyable rage,
Effectuant des saluts monstrueux rappellant des carnages,
Les voilà ils arrivent ces bandes de sauvages.

Ils se disent supporter fiers de soutenir leur équipe,
Mais dès qu'un malheureux dont la peau diffère du maillot et du linge,
Touche le ballon, le voilà brusquement pris en grippe,
Et retentissent alors les immondes cris de singe.

Mais ces jeux "innocents" ont pris ces derniers mois une autre dimension,
Pour une histoire de pauvre balle et de gros ballons ronds,
Des gens en marge de cette gloire du sport,
Reposent les pieds devant, victimes d'un bien triste sort.

Misérables assassins, pathétiques individus,
Vous êtes la honte d'une idée pourtant noble et généreuse,
Ou l'effort récompense une ténacité heureuse,
Sur le terrain de la bêtise jamais vous n'êtes vaincus !