Je n'aurais jamais cru que ce fut si dur.
La vie n'est qu'un inlassable recommencement
Les lieux changent, les personnages se mélangent,
Mais les douleurs sont toujours les mêmes.

La musique m'emporte vers d'autres contrées,
Je virvolte au son des violons.
Plus l'arché accélére sa course frènétique
Sur les cordes qui frémissent,
Plus mon coeur sombre.

Il ne me connaìtra jamais vraiment,
Celui que j'avais mis sur un pied d'estale,
Il ne verra que trop tard
Le précipice vers le lequel je le plonge.

Pourquoi ?
Toujours les mêmes questions sans réponses.
Est-ce sa faute, est-ce la mienne,
Mon humeur est si changeante.

Il me sourit, il pose son doux regard sur moi,
Comment lui dire le mal qui me ronge.
Je voudrais être tout pour lui,
Je veux son âme, oui je veux qu'elle soit mienne,
Je veux ses yeux, je veux qu'ils m'appartiennent.

Si seulement il pouvait lire à travers ma chair
Comme il lira peut-être un jour
Ces quelques lambeaux de vers
Eparpillés sur cette triste page.

Je veux retourner au pays des songes,
Les larment montent,
Je les retiens.
Est-ce que je me serai trompée de chemin..

Dans l'extrême m'aurait-il dépassé ?
C'est pourtant ce que j'étouffais au fond de moi,
Me serai-je encore trompée..
Rire, hurler, pleurer, crier,
tomber, se saouler, glisser, se relever
Pour mieux sombrer encore.

Mon corps est inerte
Et pourtant mon cerveau bouillonne,
Mon regard est vide et mes mots toubillonnent,
Dans le vide.