Vaisseaux,
Dès l'aurore
Déjà s'agite
Le campement
Chacun prépare les sacs
De fruits secs,
De tissus délicats,
De tapis aux couleurs bigarrées,
Des tuniques rares, indigos,
Comme au matin frais.
Le vaisseau entame enfin
Sa marche silencieuse
Par les hautes dunes
Qu'ombrent des arcs-en-ciel.
Les rayons me dorent l'épaule
Et je regarde…
Les essaims de grains d'or
S'élever, tournoyer
Sur la crête des dunes.
Et sur cette route sobre
La poussière s'élève encore
Et un vieil air est entamé
Et repris, d'un cœur l'autre
Comme un écho chanté.
Chacun a l'âme ravie.
Même modestes,
Ils se ressentent
Si bien vivre
Tantôt faisant la prière
Repliés dans la lumière
Chaude du soleil au zénith
De sa longue course,
Tantôt leurs fronts se penchent
L'âme illuminée
Encore alourdie
Par les rêves.
D'ici les voix
Et le timbre doux,
Ils chuchotent,
Pensifs, rêveurs,
Ils sourient, ou pleurent,
Ils parlent bas,
Comme ce lointain murmure
Dans une nuit obscure.
Naji OKBA
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Un tableau qui luit à la lecture Merci du partage |
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Edelphe |
Bonsoir, BEAU !! Chaud comme ce Sable, coloré d'Images, on fait avec Plaisir cette Traversée ! Bravo !!!! LyS .. |
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Lys-Clea |
Un très beau moment d'évasion ! | |
Lucyline |
La superbe seconde strophe me donne à rêver sur le lyrisme s'accordant aux mouvements de l'âme ressentis dans les nuits des déserts. La blondeur des têtes d'épis mûrs caressés par les doigts frôlant les frêles vies (image qui me hante dans "Gladiator" depuis vingt ans), ce n'est pas tout. Ni la toile où le peintre sent que des corbeaux l'attendent au carrefour qu'il a peint avec les mêmes épis s'étendant de part et d'autre... Mais il faut pour l'âme illuminée un milieu favorable où les beautés n'empêchent nulle contemplation d'être troublée par trop de diversité à regarder, et se concentrer est au désert une nécessité absolue quand le danger est là, et contempler advient alors dans l'âme dégagée de l'accessoire parce que rivée à l'essentiel, et c'est la contemplation aux déserts qui fait naître la plupart des prophètes, probablement... Maintenant, je dois "parler bas" si "je souris et je pleure". Je place en favori votre poème qui me parle de façon si intense. Merci à vous ! |
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jacou |
Bonsoir si une personne a fait un commentaire ou une dissertation sur ce sujet j’aimerais la lire pour avoir une meilleure compréhension du texte merci beaucoup | |
Jean45 |
Bonsoir Jean, il s'agit d'un poème et le principe d'un forum est de commenter, pas en principe de disserter même si dans l'absolu ceci est parfaitement possible. Mais il s'agit de privilégier un ressenti personnel au sujet d'un texte littéraire poétique. Votre compréhension devrait plutôt venir de ce que vous éprouvez à la lecture du poème, et moins être dans l'analyse plus cérébrale. Je vous comprends cependant. Moi-même quand je découvris ce site il y a 7 ans en 2014, puis en 2015 et en 2016 enfin où j'y restais pour de bon, je faisais des commentaires qui devaient certainement ressembler à des analyses, car j'avais auparavant rédigé des études sur des poètes pour ma satisfaction personnelle, dont une toutefois avait paru en 2012 sur le site internet du "Magazine littéraire" grâce à la sympathie bienveillante du poète Gérard Noiret qui publie au "Magazine littéraire" des articles sur la poésie. Mais désormais, je commente plutôt sous la forme de ressentis que j'ai par rapport à un texte, ponctuellement. |
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jacou |
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