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Natifs,
Et un matin nos regards
Ont cueilli un bouquet
Aux couleurs de l'aurore
Et le souffle de l'absent
Fanait un ultime murmure
Tantôt le givre et le frimas
Faisaient briller son visage
Comme une coulée de neige
Sous les astres en hiver
Et dans l'âtre
De ses yeux
Brûlait toujours
Ce feu tranquille
Apaisant l'âme
D'un onguent
Celle des enfants
Qui rient le corps
Sur l'herbe grasse
Et vont puis passent
Car maintenant
Vient l'âge mûr
Pour s'y complaire
Car maintenant
Naît l'âge d'or
Et s'en aller
L'un allongé sur un banc
Les autres sur une terre de sienne
Respirant un parfum dormant
De thym frais et de laurier
Sous les branches
Encore cassantes
Parmi les arbres silencieux
Écoutant le ruisseau natif
De leurs longues espérances
Et ancrés leurs pensées à la vie
Et aux racines du rêve
Okba Naji.
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Très beau poème plein de sensibilité | |
jokopoulos |