- Le poème n'a pas encore été validé par un modérateur.
Comment ne pas aimer les signes diacritiques,
Ils sont beaux, ces petits lutins forts sympathiques!
Premier de la liste : é.
Stéréotypé? Non, élégant..
Le préféré, orienté vers l'avant,
Aimé, répandu et charmeur-né!
Second son compagnon è,
Qui bèle, amène son poème en koinè,
Frais tel la soie grège, le tout sans excès.
Au père grave, point de procès!
En chapeau chinois c'est ê,
Il sait être circonflexe sans complexe,
Il s'embête pas, quête devant la fenêtre,
Mange des pêches pêle-mêle sans gêne.
(j'en perds même mes rimes!)
Ca se corse maintenant car ë
Bien que de place contiguë et de voix aiguë
N'est pas aussi populaire que Noël.
Saviez-vous que jadis on lisait un “poëmeâ€?
(je n'ose remercier ni Gwenaël ni Joël)
Celui-là à la suite c'est à,
Il reste connu ici et là, ici-bas,
Là-haut comme là-bas.
J'en suis à quia – et à plat.
Il aime lui aussi mettre un chapeau, â..
En mâchefer ou pâte, il garde sa grâce.
Saveur douceâtre, parfois âcre, bellâtre,
Est-ce le mâle au hâle qui nous rendra pâles?
Et de lutins il reste encore autant : û
Pas jeune mais mûr, il jeûne quand même,
Mû sûr de lui, vit la vie goulûment.
Qu'il eût son dû avec goût, vous en jugerez!
Ca devient chaud avec ù,
Sauvez-moi, pluriels bretons!
C'est où que jouent les binioù?
Dans les bagadoù, cher aotroù!
Ô toi “ô†nôtre! Aussitôt je t'attrape,
Tu n'es pas drôle, tu t'ôtes de mes rets.
Reste alors plutôt sous ton dôme, dans ta geôle
Dont les arômes ont une odeur de gnôle.
C'en est fait de moi, le musicien ö
“König aller königeâ€
Ne s'invite qu'aux maelströms sonores
Du fabuleux et moderne Schönberg.
Un lutin de marque est le î
Il paraît que c'est le maître du gîte.
Il apparaît, disparaît, son aînesse est certaine.
Si tu l'importunes, il t'envoie paître.
Deux points sur un i: voici le ï
J'ai ouï dire mes aïeux, goïs laïcs peu naïfs,
Que aïe! Le raïs serait païen,
Et adore des naïades, leur offre maïs et glaïeul.
Et puis une consonne que j'adore : ç
Il rend les garçons moins cons!
Si avec ça c'est pas magique le français.
Et çà et là, et en deçà, on l'aperçoit.
(il est ami avec le à)
On corse l'exercice avec notre ü
Comme Haüy il parle allemand,
Je ne sais pas ce qu'il peut en faire
En arrivant à Montparnasse-Bienvenüe.
Sans doute le plus rare, ÿ
Il se cache vers l'Haÿ-les-Roses,
Chut! La police le recherche.
Si tu en trouves d'autres, bravo.
J'ai renoncé pour le nō,
Et on va dire que c'en est fini
Du vieillissant latin in historiā.
Señor, señorita, m'en voulez pas!
Čapek m'a dit que j'en avais oublié,
Mais on va pas aller chercher non plus sur Åland.
On laisse aussi coeur et noeuds,
Aux oenologues qui eux oeuvrent
Si oecuméniquement (mon oeil!).
Tous mes voeux 2008.
“Anæ pulchræ fabulæâ€
Écrit par miss_ana
Memento audere semper
http://journal-miss-ana.blogspot.com/ Catégorie : Drole
Publié le 07/01/2008
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Drole à découvrir... | Poèmes de miss_ana au hasard |
Annonces Google |
Belle dextérité linguistique...belle érudition | |
neant |
Epoustouflant! | |
Savior |
Génial ! Magnifique ! Captivant ! | |
Moonsorry |