Le baiser soufflé (En duo)

Sur les chemins ardus où nous allions avant,
Mes yeux se promenaient sur ce lieu captivant,
De ravin en ravin, cet émerveillement
Se gravait en mon cœur indubitablement.

J'étais là accroupi tout au fond du ravin,
Lorsque je vous ai vu, faire un signe de main,
J'ai cru en un instant qu'il m'était accordé,
D'un souffle dans la mienne un baiser fut donné.

Je l'ai suivi des yeux pour qu'il puisse avec grâce,
Se poser en douceur et avoir cette audace,
D'effleurer votre joue et le coin de vos lèvres,
Révéler ma passion et cet excès de fièvre.

A force d'attendre, la confiance et l'espoir,
Ils se sont renforcés sans m'en apercevoir,
De grâce pardonnez de ne point en rougir,
Mais mon vœu le plus cher ; c'est vous appartenir.

N'ayez peur chère amie si tels sont vos désirs,
N'est point un grand péché de vouloir tout choisir.
Votre cœur vous guide suivez-le sans remords,
Il ne peut décider sans un complet accord.

Quand ma plume légère, dessine les abords
De ma nouvelle vie en changeant les décors.
Offrez-moi s'il vous plait un peu de vos pulsions,
Pour vivre follement ma très grande passion.

Fort de notre chemin parcouru à grand peine,
Nous puiserons sans fin dans une vie sereine,
Les douceurs et les joies d'un amour sans fin,
Tel que pourrait rêver un bel alexandrin.

Nous l'écrirons tous deux, avec « sergent-major »,
Cette plume d'enfant sera notre trésor,
Griffonnant tous nos mots enchâssés dans nos cœurs,
Excluant à jamais ceux de la rancœur.

Nous avons tant vécu de ce mauvais passé,
Qu'il serait vraiment temps de s'en débarrasser.
Parions sur l'avenir, quelques années chacun,
Chassons les souvenirs, songeons aux lendemains.

A force d'être deux nous ne ferons plus qu'un.
Unis nous le serons d'un amour en commun,
Affrontons Cupidon et son arc malicieux,
Offrons lui nos deux cœurs enlacés et radieux.

Monique et André