Toulon
Nous étions des milliers, tous nouveaux engagés,
Rassemblés au hasard dans des camps de triages,
Venus de tous les coins de la France outragée
Pour sauver ce pays sortit de l'esclavage.
C'était en quarante cinq, fin de guerre infernale.
On était en avril, quand je suis arrivé,
Au dépôt maritime, loger dans l'arsenal
De Toulon ravagé, durement éprouvé.
Je me souviens aussi de ce port crucifié,
Sur ses quais démontés, les bars à matelots
De nouveaux requinqués et tout illuminés,
Emplissaient leurs abords de doux refrains vieillots.
C'était le renouveau, le retour des cols bleus,
Liberté retrouvée mais l'escadre blessée,
Au fond de la rade, depuis quarante-deux,
Gisaient tous ses bateaux , près des quais, adossés.
Et pendant trois années je les ai côtoyés,
Sabordés pour l'honneur de la fière Marine,
Privés de pavillons et ainsi foudroyés !
Vestiges de la guerre pour bien triste vitrine...
André le 13 Mai 2010
Écrit par mameralice
J'ai tellement pris à la vie, je ne peux que lui rendre.
Catégorie : Divers
Publié le 14/05/2010
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bonjour mameralice, un très très bel écrit que j'ai lu et relu, je ne connais de cette ville que les quelques images que mon père m'a transmises, il y a été militaire. récit très émouvant à très bientôt |
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marie-ange-old |
Bonsoir Mameralice, Ton poème, m'a rappelé mon oncle, toute la famille à mon père habite Toulon, et mon oncle est à l'Arsenal à la retraite depuis peu, ce récit ma fait revivre ce que me racontait mon grand-père sur la belle ville de Toulon... Toutes mes amitiés Ange de lumière |
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Ange de Lumière |
MERCI POUR CES SOUVENIR , CE RAPPEL! TRÈS BELLE ET UTILE LEçON D'HISTOIRE,,,, NOUS CONNAISSONS SOUVENT MIEUX L'ANCIEN RÉGIME,,, QUE NOTRE PASSÉ PLUS RÉCENT SINCÈRES AMITIÉS ,, ET PARDON POUR MES NÉGLIGENCES ,,, JE NE SAIS PAS CORRIGER |
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flipote |
andré jeune marin au charme fou (je pense)...les souvenirs nous tirent des larmes ou des rires j'imagine bien le port les ruelles ...j'y suis allé une fois on cherchait un hôtel pour une nuit en plein mois d'âout tous complets ! bisous poète* |
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MARIE L. |
Je ne connaissais pas cet aspect de la guerre dans le sud de la France.. J'ai appris quelque chose avec ton poème . | |
TANGO |
Chère Marie Ange Heureux, que mon récit vous fasse penser au service militaire de votre père. En effet, ce passage sous les drapeaux laisse dans les souvenirs, les meilleurs moments que nous aimons nous remémorer... Merci et amicalement André |
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mameralice |
Cher Darius Merci infiniment pour ce commentaire qui me touche énormément. Très amicalement André |
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mameralice |
Chère Ange Mes souvenirs sur cette ville ont trait à la fin d'une époque douloureuse pour la France. Ma jeunesse d'alors avait les promesses de jours meilleurs et tout était d'espérance... Le pire se trouvait dans le récent passé... Merci pour votre lecture Et amicalement vôtre André |
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mameralice |
Chère Flipotte Ces souvenirs ne sont que le reflet d'un temps vécu et qui nous ont marqués d'une façon indélébile, donc toujours vivaces... Très amicalement André |
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mameralice |
Chère Marie L Jeune, c'est certain, quand au charme, je ne puis en décider moi même et vous laisse le soin de la supposition...! Dommage que je ne puisse vous accorder l'illustration de ce temps jadis en couleur sépia! Merci pour le côté charmant de vos commentaires... Amical bisou André |
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mameralice |
Cher Tango Suite à l'invasion, de la zone "libre" non occupée, par les allemands en 1942, l'escadre de Toulon toute entière, s'est sabordée en coulant les unités qui étaient dans sa rade. Voici ce que j'évoque dans mon poème... Très amicalement André |
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mameralice |
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