Seule dans ce monde,
Seulement entourée de ces feuilles qui font la ronde,
La petite fleur des champs,
Ploie, malmenée par ce grand vent.
Terrible et inflexible,
Toujours sur elle, il s'acharne,
Et semble avoir pris pour cible,
Cette pauvre fleur qui se décharne.
L'oiseau, qui passait par là,
Posa son regard ici-bas
Et vit la petite fleur aux pétales déchirés,
Par le vent acharné.
La pitié s'empara alors de son cœur.
Se posant près d'elle,
Il se révolta contre ses malheurs
Et lui fit un rempart de ses ailes.
La petite fleur des champs,
Enfin protégée du vent,
Bien au chaud entre ses ailes,
Se remit, et devint encore plus belle.
Mais le grand vent,
Furieux qu'on lui dérobe la fleur des champs,
Fut jaloux de cet amour,
Qui semblait devoir durer toujours.
Il souffla tant et si bien,
Que même l'oiseau n'y put rien.
Et la petite fleur ne fut plus protégée
Du grand vent enragé.
Ce fut bien malheureux !
Il eut de telles rafales,
La fleur perdit tant de pétales,
Qu'il ne lui en resta plus que deux.
Mais l'oiseau ne partit pas.
Fou de colère,
Il refusa de laisser le vent faire
Et d'abandonner la petite fleur à ses terribles bras.
De son bec, il l'arracha à cette terre,
Dont elle n'avait à présent que faire,
Et l'emmena vers de nouveau cieux
Où ils pourraient espérer être heureux.
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Suberbe, vient un peu comme une fable; Le tout puissant " l'argent" Le vulnérable "sans abri" et le juste qui veut l'équilibre....Amitiés |
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