Encore une journée qui s'achève
Lorsque les lumières du ciel s'allument
Et pansent les âmes que le sommeil
a volé pour un voyage nocturne

Les fenêtres se ferment comme les paupières
Ainsi le theatre de la nuit s'anime
Ou le vacarme du silence se mélange à l'éphémère
Moment ou le poète s'exprime

Les noctambules de l'Amour
Libèrent des bulles dont les senteurs
Laissent sur les vêtements des âmes éprises de solitude
L'odeur amère du vide qui les entoure

Seul le bruit des cheveux des sapins
Dansant avec le vent devenu taquin
Fait frissonner les esprit inventifs
à la recherche d'histoires échouées sur les récifs

Car l'enfance, oui, hélas
Ne renaît que lorsque les astres
Ouvrent la porte des vestiges
Et laissent s'échapper le souffle du vertige

C'est alors que la nuit fut venue aussi discrète
Et repartit quand les bras généreux du roi
Son père, étendit sur les visages encore inertes
Ses doux rayons d'or ainsi que sur tous les toits.

Lo.