J'avais cru retrouver mon papa
En fait, c'est toujours le même inconnu.
J'avais cru que c'était bon cette fois,
Qu'il était revenu.
Stupide, c'était stupide
De croire quelque chose comme cela.
Ça me laisse vide et livide.

Ce soir, dans la salle, il ne sera même pas là.
Ça me laisse pleine de rage
Et de larmes juste au bord des yeux.
Quelle bonne excuse que mon âge
"Maintenant que tu es majeure, tu fais ce que tu veux !".

Je fais ce que je peux
Pour qu'il ne puisse pas se repasser
Ce qu'il y a eu quand je suis née.
Mais après tout "non ne fais pas le bonheur des gens malgré eux"
Comme tu le dis.
Eh bien j'ai compris, merci.

J'avais cru
Que la discussion que nous avions eu
Avait remis les choses à leur place.
Mais en réalité, elle t'a laissé de glace.
S'entendre dire qu'on est folle à lier,
Qu'il faut aller se faire soigner,
Ouvre une plaie béante.
L'impression de se faire haïr parce qu'on est battante,
Parce qu'on ne veut pas voir son père
S'enfoncer encore plus profond que six pieds sous terre.

Je suis face à un sourd inconnu,
Qui n'écoute pas, n'en fait qu'à sa tête.
C'est le dernier qui parle qui a raison et vaincu.
Tu te laisses enfoncer, voire même tu t'entêtes.

Cet homme est un inconnu.
Mon Papa à moi serait venu.

Cet homme, je ne le connais pas.
Je VEUX que l'on me rende mon Papa.

Je n'arrive même plus à pleurer
Car c'est trop profond que tu m'as blessée.
C'est bien au - delà des larmes et des pleurs.
C'est bien au - delà de toute douleur
Que l'on pourrait exprimer.
Bien au - delà des pires nuits hantées.

Papa m'a laissé tomber.
Tu n'es plus qu'un inconnu désormais.