Parmi mes amours sans fins,
Tu es mon rêve interdit sans lendemain,
Le vrai sens de ma vie,
Puisque tu es mon meilleur ami.
C'est vital et irraisonné,
Dans mon cœur lourd et démesuré,
De serrer dans mes bras ta fourrure,
Qui est pour moi ma plus belle armure.
Toi petite boule de poils,
Tu reste la seule affection,
Au milieu de tous les horizons,
Qui m'inspire pour lever un voile.
Toi chien inconnu de l'absolu,
Et dans ma solitude je te crois, je t'espère,
Comme si c'était hier,
Dans ce monde révolu et que je ne reconnais plus.
A vous Fanny et Péri,
Vous qui m'avez laissé là,
Au milieu des gravats,
Avec le goût amer d'un monde éphémère.
A vous mes chiens disparus maintenant je suis dans la pire réalité,
Et j'en mesure toute votre volupté,
Dans les cieux je vous devine,
Quand je pense trop à vous je m'imagine,
Que vous êtes toujours là,
Dans les plus forts des combats.
Je ne peux vivre sans la présence d'un chien,
Pour aimer mon prochain,
Avec le confort d'une innocence,
Pour me redonner toute ma confiance.
Sans ce compagnon je suis à l'abandon,
Pareille à un fruit desséché,
Qui se traîne sur les sentiers où il n'y a personne pour m'accompagner,
Vers les vallées et les monts.
J'ai besoin d'un soutien pour me guider,
Pour ne plus m'effacer,
Derrière des amours interdits,
Qui me laissent sans voix dans le prix de l'oubli.
Je voudrai appréhender des visages,
Et ne plus me confondre dans les mirages,
Retrouver le sens d'une maîtresse,
Qui tient son chien en laisse.