Je me retrouve encore devant cette étendue,
Sans autre maestria, je dois hélas ! l'admettre.
Clavier d'ordinateur est pour moi entendu
Défi dans l'utopie, pourtant je dois m'y mettre.

Écrire obstinément, c'est la seule façon
De me débarrasser, des problèmes tenaces
Qui blessent mon destin, imbécile rançon
D'un chapitre trouble, crânerie des audaces.

Depuis toujours, je suis obligé de me battre
Contre ceux corrodants ma militante vie.
Décidé pour toujours, me laisserais abattre,
Je sacrerais l'amour, des enfants sans avis.

S'ils sont déracinés, je serai sans pitié,
Contre ceux qui viendront me parler de douceur.
Je mènerai combats jamais à satiété,
Destinée fortunée d'éternelles douleurs.

Chaque jour défilant est un mortel assaut
Des sombres demeurés qui cultivent la mort.
Canonniers explosifs, aventureux salauds
Animés par le feu d'audacieux croque-mort.

Pendant combien de temps, devrons-nous supporter
L'assassinat d'enfants, ces pauvres innocents ?
Ces êtres délicats, future humanité
Ardentes vies perdues, destins évanescents.

Bientôt, sera noël, à moi les écrivains !
Prenez votre plume ! Composez ! Battons-nous !
Allons illuminer l'avenir incertain,
De tous ces suppliciés, bébés sans rendez-vous.

Vos mots feront durer la belle Liberté,
Dans le monde ils iront relater le chemin
De la paix dessinée toujours avec fierté,
Pour que vivent heureux, les filles et les gamins.

Daniel Lefebvre
(22.11.08)