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Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir,
Le lion fort, rayonnant de sa couronne,
Se lève et siège sur son trône,
Roi puissant, Roi fière,
Regarde l'âme gisant sous les pierres,
Et lui dit, « Tu a le droit de te défendre ! »,
La bête de somme lui souffla « par pitié… »
Il se tu, puis entreprit sa plaidoirie,
« Je suis né sous le soleil rougi,
Chaque jour, l'astre se fait plus ardent,
Sous les rayons du tourment,
Les moines, dans leurs compassion,
M'ont parlé, égal, tel un ami,
Dans ma peine, de mangé, me fut permis,
Du péché, je fut tellement tenté,
La tentation, si forte, j'ai cédé…
Devant ce pâturage divin,
Comment résisté contre la parole de la faim ?
Si verte, si tendre, nul besoin de chasser,
Simplement tendre la langue et mâcher,
Quelques fleurs, vinrent a sublimé mon odorat,
De leurs goût, ont comblés l'estomac,
Enfin, puis-je vous répéter ?
Comment ne serai-ce que s'empêcher ?
Nécessité existentiel, droit qui nous est libre,
N'oubliez pas qu'il faut manger pour vivre…
Aurai-je la douce permission,
D'y ajouté, un nouvelle horizon ?
Lorsque tous, vous demandez services,
Je ne saurai m'en dérobé pour seul vice,
Dur labeur, accomplire vos quêtes,
Sans jamais ne connaître les défaites,
Il me faut manger, consumer, dévorer,
Que force et endurance, en moi s'allient ,
Je ne saurai, Ô comment vous éclaircir,
Sur la certitude de mon triste avenir,
Mais je exposé le profond et grand chagrin,
De mon péché devant l'unique, le malin,
Je vous en prit, laissez moi…
Restez juste, je t'implore grand Roi,
Laissez moi, ne serai-ce que l'espoir,
Que je puisse vous conté mon réquisitoire,
Sachez le, de mon image un goût amer,
De ma forme, une sorte de chimère,
Âne, mouton noir, bouc émissaire…
Canard boiteux, plus bas que terre…
N'avez vous point entendu, je cite,
« quel bougre d'âne » parole explicite
Je suis le coupable de vos fautes,
Injustice, de la peine je suis l'ôte,
De touts mes chimères, je n'ai pas
La violence, l'intention de tué par choix,
Toi grand Roi, tu as ôté des vies,
De tes Cros, tu a péché, par envie,
Toi renard, toi loup, faites de même,
Les fautes sont apaisées par la haine,
Comment donner un prix a l'existence ?
Je ne sais comment rêver de l'espérance,
Je ne tiens pas a rejeté mes erreurs
Sur vous, ni même évité le malheur,
Roi puissant, Roi fière…
Regarde a tes pied, je gis sous les pierres,
Toi qui fait s'écroulé les roches
De ton rugissement, miroir de reproches,
De tes griffes sanglantes, aiguisées,
Tant d'âme, tant d'esprit volé,
Tu inspire la crainte, la peur,
Reflet de la balance, le faible meurt,
Abus de pouvoir…
Je ne veut plus voir, plus y croire,
Par ces quelques mots, je m'en vais,
Sur le chemin des repentis, je vais prier,
Espérant que ma mort, calmerons vos cœur,
Dans votre peine, plus, une larme, plus un pleur,
Assainir votre âme, je vous souhaite
D'être envers vous même, plus honnête»
C'est ainsi que l'Âne parti…
Mort pour la guérison de tous les autres,
Sacrifice d'une vie pour une faute,
De ce jour, Roi puissant, devint Âne,
Repenti, martyre de la savane…
Savoir donner tout se qu'il y a en nous,
A ceux qui nous ont tant blessé,
Pour qu'il puissent, a travers vous,
S'élevé, vers l'intérieur vérité…