Les affres d'un monde ensanglanté,
Où les sages dévots sanglotent
Et les terres sans âge tremblotent,
Érodèrent les ondes de sa gaieté.
Un paradis souriant âprement fragilisé
Par le chaos des ombres si fourbes.
C'est dans l'oubli d'une tombe sourde
Qu'il se pétrifia jusqu'à fossiliser.
Au sein de tréfonds éparses et impures
Nul rayons du Soleil. Intra-émeutes
Et peurs: sont érigés herses et murs
Autour d'un cœur que plus rien n'émeut.
Seul, saigné et nu:
Contraintes, étreintes
Et pluies d'obus.
Lumière éteinte.
Sous une voûte teintée de brumes
S'entassent les croûtes d'amertume.
Là où serpentaient les trésors bleus
Ruissellent dès lors les laves désastreuses.
Une bien portance endolorie du deuil
Or au souvenir de songes édulcorés
Lorsque son âme faisait ce miel coloré,
Il refuse le silence profond du cercueil.
Alors d'une pluie sans nuages refleurit
Cet interfluve favorable aux feuilles.
Sauvage et volatile, traître ayant fuit,
Le bonheur, de nouveau, s'y recueille.
Un asile sincère,
Humble et démuni
Tel un ami
D'été et d'hiver.
D'une rareté comme un paradis rompu
De toutes traces d'anthropo-catastrophes:
Une nature faite de verdures polymorphes
Où toutes les névroses se sont perdues.
Il rayonne au delà de tout les empires,
Tels les migrateurs prétends se moquer
Des lignes imaginaires. Volontiers il respire
Les émulsions de tout les vents sacrés.
Il se joint à la lente marche des temps longs
Au côté des roches, des arbres et des traditions.
A tous les peuples, une humble révérence
A toutes les histoires, une reconnaissance.
Terre nourricière
Fertile et belle.
Tel une mère
Le désaltère.
Une passerelle au carrefour des climats
Tolérant tant l'aridité des ergs du Sahara
Que le froid solitaire des désert blancs,
Partout endémique, partout rayonnant.
Sous la pression récurrente d'organes souffrants
Il a ouvert son ventre poudreux, acte sauveur.
Il vit simplement d'une terre dont les saveurs
Parviennent au corps par de doux vents.
Les affres d'un monde ensanglanté,
Où les espèces sont en danger
Et les mers âgées se désincarne,
Apaisèrent les hontes de son âme.
Écrit par kamipoesie
Créateur informel
Catégorie : Amitié
Publié le 10/02/2017
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C'est un très beau poème, avec son vocabulaire diapré, riche, d'une lecture aisée. Merci ! | |
jacou |