Trois petits bouts de peau.
Un souffle arraché à la vie et au temps,
Au milieu d'ombres blanches sans visage,
Ses yeux si curieux s'ouvrent sur ce monde haletant,
Sans avoir conscience du début du voyage.
J'épie le moindre de ses sourires, la moindre moue,
Pour sentir un peu plus son cœur battre contre moi,
Je dépose de tendres baisers au creux de son cou,
Peu m'importe le vent et le froid, c'est mon sang que je tiens dans mes bras.
Les heures blessantes à attendre son absence,
Les nuits infinies à sombrer dans l'errance,
D'une vie perdue pour un bijou d'innocence,
Saignée d'Amour, ma joie, ma souffrance.
Les larmes salées de mon cœur coulent sur sa frimousse,
Creusent ses joues plus douce que la soie,
Ses yeux sont mon ciel, et ses mains me repousse,
Dans un océan de tendresse où par bonheur je me noie.
Une histoire, un poème, un conte, une tragédie,
L'itinéraire d'un père, d'un homme trop droit pour avoir peur de la vie,
Oublier les plaies, les malheurs, la tristesse et ce dire qu'il est beau,
De soigner et d'aimer à mourir ces trois petits bouts de peau.
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