Le printanier murmure aux ramures rallié
Est l'armure murale que la rumeur marmonne
Contre ce mur mourrait aux pieds d'une Pomone
Dans le lierre enlacé le virus foudroyé
(Il livra nu contre le viral ennemi
Le combat de sa vie dans sa livrée d'azur
Pour délivrer le monde jusqu'aux rives d'Assur
Du monstre prophétique annoncé à demi
Dans les livres sages où vont puiser les gens
Face aux malédictions que l'angoisse propage
Des vallées encaissées jusqu'aux plus hauts alpages
Touchant le fou aussi bien que l'intelligent)
L'été de verdure oubliera ce qui s'annonce
D'abord comme un pollen puis une laine au cou
Licol que la mort colle en frappant tous ses coups
Jusqu'à ces poumons où l'asphyxie pose une once
Dans la mortelle balance où pèse un destin
Quand la grimace enfin un mort dénonce, hôtel
Où l'on vient déposer puis le mettre à l'autel
Le corps privé de ses parents, chaque matin
(L'homme est grand d'accepter tant de douleurs confuses
Dans le temps des saisons où il aimait à rire
Désormais pour toujours les sources vont tarir
Où il cherchait vainqueur des dieux toutes les ruses)
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Triste
Publié le 14/04/2020
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Magnifique ! Les sources vont tarir peut être mais pas celles d'où puise le poète pour enrichir ses pensées, qui même tristes entament pourtant une démarche qui remonte les saisons futures dans une furieuse envie de suivre le courant de la vie...cette sacrée ! Merci Georges pour cette espérance cachée et pour tant de nouveaux mots découvets ! |
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Yuba |
Votre plume est véritablement épique et sait traduire le tragique des temps que nous traversons et du combat que nous devons mener. Il y a de la puissance en tout dans votre poème : le choix des mots, le jeu des assonances à l'intérieur des vers (un jeu où vous excellez), les rimes, les alexandrins aux tonalités symphoniques ... Une chose est sûre : le virus ne saurait vaincre votre poésie ! |
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Ombrefeuille |
Bonsoir, Et que les Murmures de Votre Printemps étalent cet Espoir tant attendu !! Bravo pour Vos Jeux de Mots si recherchés .. et divinement posés .. Lys-Clea |
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Lys-Clea |
La construction de ce poème, avec les strophes entre parenthèses, fait vraiment ressentir la dichotomie que nous vivons actuellement, entre le printemps qui éclate de toutes parts (au point de se prendre pour l'été, certains jours, au moins dans le sud) et ce combat long et âpre que nous devons mener contre ce virus, qui nous angoisse et nous malmène. La sensation en est accrue, même, par cet art de jouer avec les mots et les sonorités, qui caractérisent votre écriture. Merci beaucoup pour cette nouvelle pépite poétique de votre plume. Avec toute mon amitié, bon courage à vous :) |
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Matriochka |
Assia, Ombrefeuille, Claire, Matriochka, merci ! La double construction du texte symbolise l'irréel espéré et le réel advenu, en lutte perpétuelle pour s'incarner dans l'avenir, notre avenir où nous luttons pour le meilleur (le pire va s'éloigner), courage à vous tous et protégez-vous bien, toujours ! :) | |
jacou |