La forêt ruisselant de ténébreux arpèges
Ensorcelle en ses creux le voyageur des neiges
Ses arbres silencieux font l'impression austère
D'un univers sacré où l'on meurt solitaire
Pour qui s'égayerait sous ces hautes futaies
Il n'est pas de secours au profond des forêts
Seule l'érosion des pierres auprès des eaux
Témoignent des gestes discrets du vieux ruisseau...
C'est ici qu'Alceste, qui fuit depuis des heures
Le destin qu'un dieu fou réserve à sa splendeur
A trouvé son refuge au contact d'un serpent
Qu'il la pique et Admète aura d'elle un pendant !
La mort renouera les liens de l'hymen châtié
Et l'Enfer cherchera leurs corps encor, pitié !
Que nous fait l'auguste mythologie des pères
Qui crie vengeance quand l'Europe désespère ?
(Hommage à l'Alceste originelle, de la part de l'Alceste misanthrope, avec le sourire invisible du chat Patapon....)
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Triste
Publié le 19/02/2018
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les gestes discret du vieux ruisseau, belle trouvaille poétique et beau poème. | |
ZYRPHON |
Merci à vous Zyrphon pour votre commentaire sympathique. | |
jacou |
Merci jacou Faut bien garder le sourir... Malheureux celui qui ne partage rien Heureuses sont les âmes qui partagent, et c'est bien Partager un poème Un sourir, des sentiments Ou un petit commentaire tout simplement..... |
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Isidore2017 |
superbe poème tout en finesse merci jacou:) | |
romantique |
Comme toujours, tu nous offres les beautés de ton écriture, un rêve... Merci pour ce partage qui nous ramène à notre enfance, à nos cours d'histoire, bien loin de nous aujourd'hui. Amitiés |
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lefebvre |
Combien donc d'âmes soliraires se sont réunies pour écrire ce poème ?...le sourire de Patapon même invisible est bien ressenti...merci pour cette belle inspiration Jacou ! Amitiés :) |
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Yuba |
Merci Isidore : le partage est tout, c'est notre raison d'être, vous avez entièrement raison. | |
jacou |
Merci Romantique pour votre message. :) | |
jacou |
Je te remercie Daniel : d'Alceste mythologique à l'Alceste misanthrope de Molière, un étrange lien ici est noué... Amitiés. |
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jacou |
Je te remercie Yubanca : le chat Patapon, de sa patte, a guidé ma plume...lol. Amitiés :) |
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jacou |
Tapon ! Tapon ! Petit pas Tapon ! Un beau texte ! | |
CRO-MAGNON |
Et ron ! Et ron ! Petit Patapon ! Merci à toi Cro Man ! | |
jacou |
Ah ! Patapon prend ses précautions avec ce sourire invisible...Et il a décidé de mêler théâtre et mythologie dans ce bon poème. Très belle inspiration Georges d'une source inépuisable. Merci et je viens te déranger ici dans le calme de la nuit et le silence des gens pour te souhaiter de bien dormir...Bisous... | |
suane |
Je te remercie Stéphanie et je te révèle une confidence en passant : c'est Patapon qui a écrit ce poème à l'aide d'un Ouija, ses petites pattes me désignant les lettres à assembler, d'où son sourire plus que discret lol... Plus sérieusement, si l'Alceste misanthrope m'inspire, je ne savais que dire sur l'Alceste mythologique, si ce n'est sa peine et son malheur. Tu ne me déranges pas, sais-tu, et je te souhaite ce même calme suprême ainsi qu'un sommeil subtil dans la sublime nuit... Bisous... | |
jacou |
D'un Alceste à l'autre,les siècles ont défilé et la tragédie s'est muée en ironie où triomphent les misanthropes et autres xénophobes d'une Europe en panne d'humanisme, merci à Patapon pour sa belle inspiration. Ici une autre Alceste Dans le désert froid des peurs éternelles Où errent les désirs des trépassés, Un visage voilé crie et appelle Celui qu'un sort cruel a condamné Pour qu'il revive, pour qu'il se souvienne Du serment au temple des oliviers Où scintillaient des vestales argiennes Dans un fleuve, bleu miroir de l'été. Les perles nacrées des pleurs de l'aurore Ne troublent pas les coursiers de la mort Dont le galop endiablé et retors Emporte les âmes des exilés, Car aucun regret ni aucun remords N?atteint ce manège des oubliés Qui contemplent les reflets de l'ennui, Dans un fleuve, noir miroir de la nuit. Alors, elle a plongé au plus profond, Elle a plongé dans ce gouffre de soufre, Elle a payé l'obole au vieux Charon, Traversé ce fleuve où la mort s'engouffre, Affronté le Cerbère aux yeux brûlants, Pour plaider au tribunal des enfers Et convaincre ces juges tout-puissants De laisser vivre son époux si cher. Ils se sont émus de sa foi ardente, Ces législateurs férins d?outre-tombe, Ainsi Minos, Eaque et Radamanthe Ont longtemps visité leurs catacombes, Mais qu'était-ce donc que ce vain amour Qui sera un jour la proie des vautours ? Ne comprenant pas un tel désarroi, Ils les ont libérés de leur effroi... Ô vertes vallées, si loin du Tartare Où des spectres hagards cherchent leur mémoire, Louez Alceste auréolée d'espoir, Que du vaste ciel coule le nectar! Ils iront encore au temple adoré Où les vents rident tous ces oliviers, Ils iront encore aux bords parfumés Du fleuve où se mire l'éternité. Sachant son époux condamné, Alceste décide d'affronter les enfers pour le sauver. J'ai pris quelques libertés avec le mythe... |
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banniange-deleted |
Je te remercie vivement Banniange pour tes beaux vers, le splendide chant que tu as composé en l'honneur de cette Alceste ci, qui m'a certes moins inspiré (il faudrait que je relise mon Ovide, quand j'y pense...) que le fameux misanthrope devenu, par le truchement de Rousseau comme de Molière, l'un des porte-paroles de l'humanité tardive de nos siècles tumultueux. Les Antiques, les Anciens (Molière) et les Modernes (les Lumières) ont ample matière à débats sur le sort de l'Europe ! | |
jacou |
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