Je suis l'enfant d'un silence effrayant, tabou
J'ai grandi dans une ville en guerre éternelle
Pavée de rien, emplie de souffrance et de boue
Il n'y faisait pas bon jeter un œil au ciel
Mes parents étaient issus des camps ennemis
Et pour cela devaient longuement se cacher
La race humaine est un temps louve, un temps l'amie
Se déchire en s'aimant, n'en peut plus d'être aimée
Les villes sacrifiées ont leur formes de vie
On y circule en rats, au bas des caniveaux
Vous m'excuserez si parfois j'ai des envies
De fous-rires, de ballades, de jeux de mots
Il faut bien que jeunesse ait trépassée d'un coup
Ô ville sourde qui m'enserre en tes filets
Tu ne me laisseras pas vivre jusqu'au bout
Ah je le sais mieux que si j'étais feu follet !
Mais tu tisses dans tes rues les âmes complices
Celles que le sort n'a pas encore avalées
Pour peu que la fin de la guerre s'accomplisse
J'irai sentir les roses dans l'ultime allée
 |
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Histoire
Publié le 19/03/2017
|
| Poème Précédent |
Partager ce poème:
|
Poème Suivant |
| Histoire à découvrir... | Poèmes de jacou au hasard |
| Annonces Google |
 |
super... bon dimanche jacou :) |
MARIE L.  |
 |
Oui, l'amour est une folie qui n'a que faire de la folie des hommes. Ses fruits bien souvent sont écrasés par les bottes de haine qui parfois sans le vouloir les plantent pour un futur meilleur. |
eliosir  |
 |
Si cela n'attirait pas des larmes de tristesse, j'écrirais triste vie, superbement d'écrite. Bon dimanche! |
| lefebvre |
|
Merci Marie L. et bon dimanche à toi :) |
| jacou |
|
Merci beaucoup Eliosir pour votre message, oui, vous avez raison : l'amour heureusement, en toutes circonstances, comme les herbes poussant entre les pierres, sait se frayer un chemin, modestement, lentement, même au sein des pires situations. Bon dimanche à vous. |
| jacou |
|
Je te remercie, Daniel, de ton commentaire plein d'empathie pour ces tristes lignes, qui se terminent quand même par une note d'espoir. Mais Alep, Sarajevo, Varsovie...et la vie, toujours ! Bon dimanche. |
| jacou |
 |
Un triste écrit mais je resterais sur les fous-rires, ballades et jeux de mots afin d'éponger tout ça... J'ai aimé. |
| suane |
|
Merci Suane pour ton empathie et ton sens de l'enthousiasme ! C'est l'enfance, espoir du renouveau parmi les ruines comme les fleurs au printemps, et la vie, qui doivent toujours primer. |
| jacou |
 |
Dans un champ de bombes, j'ai trouvé une fleur et les canons se sont tus ! |
| CRO-MAGNON |
|
Je te remercie, Cro-Magnon, de savoir baguenauder entre pierraille et ferraille, et d'y trouver la source tue ! |
| jacou |
 |
Un poème très émouvant que je viens de découvrir avec plaisir. Merci jacou. Amicalement. Thierry |
| Thierry CABOT |
|
Merci beaucoup Thierry pour votre appréciation qui m'encourage. Cordialement. |
| jacou |
 |
Merci cher poète pour cette pensée poétique pour les sites souffrants de guerres incompréhensibles et de l'heureuse touche finale ! |
| Yuba |
| Annonces Google |