Sous les feuilles frêles des futaies verdissantes
Je marche à pas légers faisant craquer la sente
À l'affût des mots doux qu'enfante ma pensée
Je ne sais où je vais continuer d'avancer.
Un vol d'oiseaux frileux du sol me déracine
Je suis des yeux rêveurs leur V qui se dessine
Ma destinée me pousse encore au fond des bois
Je n'irai dans la ville où je suis aux abois.
J'ai faim, j'ai froid, je suis un vagabond d'automne
Qui connaît son passé : il est si monotone
Le foyer délaissé pour le travail perdu...
Que ne peut-on donner tant d'amour éperdu ?
J'ai songé au suicide, issue bien mensongère
L'on a seul qu'une vie, malheur à qui la perd...
Alors j'ai pris la route en cette fin d'été
Avant que se dévêt le vert de la futaie.
Je vais bâtir une cabane en ma forêt
Pour abriter ma vie puisque je veux durer
Ne cherchez plus mon coeur aux détours de la ville...
Nous sommes des milliers devenus incivils.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Triste
Publié le 15/08/2016
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Un trés beau poème pas du tout larmoyant. J'apprécie. | |
eric |
Merci eric pour ton commentaire plein d'empathie. J'ai connu un tel vagabond, qui assumait sa condition. | |
jacou |
Légèreté vive et plus que plaisante, cet un hymne à la liberté face au troupeau ! Remarquable Jacou, mes amitiés . |
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Babel |
Ce poème est vraiment beau il exprime très bien la liberté de ce vagabond qui marche d'un pas léger qui ne veut quitter cette terre | |
roserose |
C'est une sorte de liberté qui ressort de ce beau poème, mème si on sait combien la vie est dure quand on a tout perdu... merci de ces magnifiques vers qui nous font voyager et réfléchir. | |
schweepouille-deleted |
Merci Babel pour votre message, je reconnais là qui se défie du troupeau et ne se mêle à ses eaux ! Mes amitiés. |
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jacou |
Je vous remercie roserose de m'avoir lu ; oui, un vagabond peut marcher d'un pas léger qui colle à peine à la terre, s'il a le goût de l'envol ! | |
jacou |
Merci schweepouille pour ton passage : quand on a tout perdu, c'est quelquefois le superflu dont on s'est détaché ! | |
jacou |
Il est très beau ce poème et me touche beaucoup. Merci Jacou. |
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Iloa Mys |
Merci beaucoup Iloa Mys ! | |
jacou |
OUI,OUI,OUI!!! parce qu'il est plus que nécessaire de dire cette souffrance qui nous côtoie tous et que peut-être même certains de nous ont connue! et OUI pour ce Texte si bien écrit!!! Bravo, Jacou! |
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L Etranger |
"Les clochards célestes"avait écrit Jack Kerouac dans sa période de Road Movies et certes certains assument cette condition ou la vivent comme expérience, mais combien d'autres en souffrent dans le silence de la honte, merci pour vos beaux vers... | |
banniange-deleted |
Un grand merci à toi L Etranger d'être passé ! Que j'aime tes OUI ! Ce vagabond, ce fut moi, un bref mois de l'année 2001, il y a quinze ans... |
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jacou |
Je vous adresse un grand merci, banniange, pour le commentaire. Cette condition est difficile à vivre, et en effet je ne saurais la louer par respect pour tous ceux qui en pâtissent, mais dans mon expérience personnelle, elle fut un tremplin vers une nouvelle vie (jusque et y compris en poésie). |
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jacou |
Bonsoir Jacou, Impossible de lire ton émouvante et si belle poésie sans déposer un commentaire... La vie des vagabonds doit être terrible et si dure, et tu l'as magnifiquement décrit de même que sa liberté ! J'ai beaucoup aimé te lire ! Belle soirée ! Mes amitiés Sybilla |
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Sybilla |
Bonsoir Sybilla, Un grand merci à toi pour ta lecture si sympathique ! La vie d'un vagabond est dureté en effet, aussi faut-il aussi vite que possible s'extirper de cette expérience ! Belle soirée, qu'accompagnent mes amitiés. |
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jacou |
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