Un jour viendra où je n'aurai de cesse d'aller fuir
Par là-bas, sous les arbres dénudés de l'hiver
La forme spectrale de mon nom
Et m'ingéniant à me ranger dans une théorie surannée d'ancêtres
Aller visiter leurs corps de gloire
En cet humus désireux d'accueillir encore
L'un des derniers descendants de la forme fixe des familles
Au charnier sommaire qu'enclot la nature
Et les belles épousailles avec mes morts
Auront parfum de roc et de cendre mêlés
Et plus jamais dès lors
L'on ne m'entendra psalmodier mes formules
Mes mots de peu d'emploi quand vient l'ère du silence
Quand sur la terre des hommes
Passe le vent salubre qui les renouvelle
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Triste
Publié le 02/06/2014
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Commentaires
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Posté le 02/06/2014 à 04:00:19
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Très beaux vers empreints de sérénité,,,, merci pour ce message cher Jacou,,, je regrette la proximité de la publicité qui suit,,,, |
flipote  |
Posté le 02/06/2014 à 12:53:58
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Merci, très chère flipote, pour ton commentaire toujours perspicace. C'est la sérénité en effet de l'instant final accepté, d'autant que je suis frappé par le deuil de ma mère, non la morbidité de la chose, que j'ai voulu dépeindre. Cordialement. |
jacou  |
Posté le 02/06/2014 à 13:42:08
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Merci très cher jacou pour ce poème d'une sereine gravité, ou devrais-je dire d'une grave sérénité, tant ces deux aspects entrent en synergie dans vos vers. Ayant moi même subi une épreuve semblable il y a quelques années, je suis particulièrement sensible à tout ce que vous faites passer par ces vers. Vous faites parfaitement ressortir ce sentiment ambigu, entre déchirante tristesse et calme quiétude, que peut faire naître la mort d'un proche, en particulier un parent, comme l'abîme du destin qui soudain devient inévitable, dans ce terrible instant où la fin de la vie devient une réalité. Je trouve personnellement votre poème très accessible. Bien qu'il soit écrit en vers libre, ce qui peut déstabiliser à ceux qui (moi compris) ne sont pas familier avec cette forme d'écriture, votre style à la fois directe et imagé, lyrique et concret, empli d'ornement mais sans fioritures inutiles, berce le lecteur pour l'entraîner doucement vers les contrées que vous donnez à voir, sans effort, comme le vent d'automne emporte une feuille. J'aime particulièrement le premier vers, avec son rythme que je lis en 3-3-4, comme un chant ternaire, et ses derniers sons qui s'associent de manière parfaitement fluide. Bravo pour cette très belle réussite, qui montre avec force que malgré la mort ceux qui restent peuvent encore vivre et attendre la sérénité, en attendant d'être emportés à leur tour. Bien à vous. Florent |
| Florent |
Posté le 02/06/2014 à 18:19:19
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Un grand merci à vous, très cher Florent, pour votre fort chaleureux commentaire qui me va droit au coeur. Bien à vous. jacou |
| jacou |
Posté le 02/06/2014 à 19:12:17
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Je n'ai jamais vécu pareil malheur et vide, mais c'est à travers ce magnifique poème que je ressens les sentiments glissés au coeur des mots et des sons. Ces vers sont empreints d'une flamme glacée qui entoure le coeur de ses images calmes et noires. Merci beaucoup pour avoir partagé avec nous ces lignes de douleur. |
| Fleuraye |
Posté le 02/06/2014 à 21:25:51
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émouvant, très touché personnellement par ce poème qui me rappelle certains souvenirs pas très vieux, merci très cher ami et grand poète à la noblesse d'âme pour ce recueillement poétique de belle facture, c'est toujours un plaisir de passer par tes lignes qui démontrent cette maîtrise du mot bien choisi, mis à la place qu'il faut.... merci encore mon ami jacou... bien à toi |
| zeste |
Posté le 02/06/2014 à 22:26:59
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Très beau, très très beau dans la forme comme dans le message. Bravo! |
| passeur de mots |
Posté le 03/06/2014 à 10:03:48
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Merci à vous tous, très chers Fleuraye, zeste, passeur de mots, pour vos commentaires chaleureux. Bien à vous. jacou |
| jacou |
Commentaires
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