Les traces que tu scrute, inscrites sur ses traits,
est-ce un secret qui ne cesse de se ressasser en ta mémoire,
comme un murmure au mélodrame mêle son râle mineur
tragédie moderne que ces jours morts ont générée
La neige qui te gêne, effaçant les rides de son visage désormais à jamais assagi
et qui a coulée du pare-brise enfoncé,
Localement sculptant sa pâleur en bosses sur la palette d'un marbre endormi,
ces flocons revenus de vos mardis enfantins la tuer
avec déchirures du rocher de Sisyphe que dévale la vie ;
La tienne, maintenant, que tu tiens dans tes mains
ainsi qu'un froid galet d'eau fondant entre tes doigts,
Tu te dis ce que fut sa pensée juste avant le dernier virage,
quand elle ne savait pas le rivage infini qu'elle franchirait ?
Sa pensée, que tu cueilles ainsi qu'un chemin de glace,
à chaque seconde, ainsi que le sang dessiné sur son front
et qui bat aujourd'hui dans ton cerveau et dans tes veines,
où ils colorent toujours ton corps à sa douleur ?
Mais, cette nef perdue vers quel avenir ?
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Triste
Publié le 09/04/2014
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"ainsi que ce froid galet d'eau fondant entre tes doigts" : magnifique! merci et bravo ! | |
Reverbererouge |
Merci Reverbererouge pour votre appréciation amicale. J'ai voulu saisir la commune fragilité de l'être humain. |
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jacou |