Cerise sur gâteau de ton anniversaire
Je viens me joindre à la troupe des adversaires
Sors de ta cahute et affronte-moi ce soir
Relever un duel n'est pas un sort accessoire
Ne reste pas ainsi enfoui aux catacombes
Ne va pas te cacher aux tréfonds d'une combe
Ô beau monstre, aurai-je grand plaisir à te tuer ?
M'orner de ta peau, et singer ce que tu es ?

La rivière bleue coule son cours aux lisières
Je la suis d'un pas vif tout au long d'une ornière
Mon épée tinte à ma ceinture en fer forgé
Le creux de la main pour boire à pleines gorgées
Je te débusquerai au profond de ta grotte
Te dévorerai l'âme ainsi qu'une marotte
On m'a fait venir d'Orion pour ce grand devoir
Mais je t'occirrai, il n'y aura rien à voir

Chez eux tu es un monstre et chez nous tu es roi
Ce fut ta lourde erreur d'échapper à tes droits
Nous t'avions élu pour de fortes émotions
De grands massacres, des chasses repues, l'action
Aujourd'hui tu es libre et ma future proie
A te vaincre ou périr, je garde cet emploi
Souffre que je sois ton adversaire d'un jour
Tu es pareil à moi, ô rival de toujours !

La montagne appelle un vautour qui crie là-haut
Le ciel entier se voile, filtrant un court halo
Un nuage compact dérobe le clair soleil
Leur seul soleil est véritable merveille
L'horlogerie des heures écoule un chant si morne
Tandis que je gravis la pente d'un grand morne
Un trou béant me fait face et je sais, céans
Qu'ici j'ai donné un rendez-vous au néant