Boiras-tu encor de l'élixir* écarlate*
Ou l'alcool* à teinte d'abricot* qui tentait
Naguère ? Un sirop* te vaudrait une algarade*,
Son ambre* en tes mots qui sont l'arsenal* français…

L'alchimie* de l'azur* est un zénith* d'idées
Du vert épinard* au bleu cobalt tu dérives,
L'amiral* des mers mues voit l'avarie* fardée
Où ta nef prend l'eau, faute de flouze*, à ces rives !

Mange une aubergine* et tu auras la banane* !
Toi l'historien tu sais les mots qui sont culture,
Bagdad a baldaquin*, Mossoul ses mousselines*
Damas damasquinaient* des armes et armures

Pour tous ces assassins* pesant des arrobases*.
Le comble est de manger l'artichaut* sans la faim,
Le savon*, le sucre*, le café* sont des bases
D'occupation, donc, ta bedaine* en gilets*, fin !

Lance-toi en mêlée, combats tes ennemis !
Tandis que tu fais le zouave* sur un divan*,
Ils s'affairent et j'en sais dans les banlieues mis
Tenant Argenteuil en territoire occupant !

La variable X* est mieux à même de dire
Qui agresse le peuple en France, mon ami !
Vois ce toubib* dont le tarif* coûte un bon chèque*
Volé par ces sots que la République y mît…

L'échec* est notre tare* et nous sommes gentils
Bien trop ! Descendons de nos tabourets* d'aisance,
Foutons le souk*, foin du satin, soyons Antis !
Mais contre qui ou quoi ? Ta Lumière est puissance !

Les récifs* par rames* évités, appareille
Fissa* fonçant pour nous libérer des gabelles*,
Pas de hasard*, entre jarre* et jaquette* on coule,
Apprendre à naviguer était base essentielle !

Sous sa jupe* aguichante est la jolie gazelle*
Coiffée de laque* au magasin* qui vend des luths*
Constellés, consternée de se connaître belle,
Mais l'insensible que tu es la croit en lutte !

Fais ton macramé* plutôt que de déclamer,
Subis un bon massage* et l'humeur massacrante
Que tu tiens volera, un maroquin* clamé
Guigné par toi te sera offert, moins violente…

Sinon matelas* et matraque* en des prisons
T'attendent, mesquin*qui voudrait tant de moire* !
Calme, l'ami, tu veux mutiler* sans raison
Le peuple amalgamé*, nabab* niquant* l'histoire.

Ton air de nénuphar* à brandir maintes clauses
D'exclusion est bien trop adroite explication,
Tu risques de perdre d'autres amis, ces choses
Qui ne sont remplacées par aucune nation !

Tu mangerais l'orange* en future cellule
Si tu insistes trop… Tais-toi ! Je suis tes frasques,
Mais vouloir être plus royaliste que roi
Te vaudra un jour dit d'encourir des bourrasques.

Pour l'heure est un témoin qui te parle à voix haute,
À trop manier la haine et l'immigré d'islam
Toi qui te dis être un juif berbère, et sans fautes
Risques-tu de te chasser vers l'Algérie, dame !

(les mots suivis d'une astérisque * viennent de la langue arabe, ils sont « immigrés » en France)

N.B. : historiquement et culturellement, la France est un pays au peuple très accueillant, en témoignent sa langue et aussi les gens. Les immigrés sont généralement des gens qui ont été conviés par les grandes entreprises à venir travailler en France, puis par les gouvernements à s'établir selon les lois d'humanité, c'est-à-dire en famille. Ce texte fait référence au polémiste professionnel Éric Zemmour, qui est lui-même un descendant de réfugié, autre catégorie sociale humaine, proche des immigrés non invités par les entreprises, car fuyant des situations conflictuelles. Les descendants d'immigrés, qui sont des millions, les plus nombreux en France sont les Italiens, puis les Espagnols, les Polonais, les Algériens, les Portugais, les Belges, etc.