(dédié à Donald Trump)
Des chariots enflammés parcoururent les plaines
Jusqu'à ces montagnes masquant les horizons
Nous avions trop d'espoirs et pas de bourses pleines
Toujours poussés vers l'ouest à en perdre raison
Au-delà des hauts pics coulaient les lait et miel
Dont nous parlait la Bible endormie dans nos sacs
Nous citions en famille et psaumes sous le ciel
Et proverbes venus du pays de l'arak
Lors j'étais un enfant désormais forgeron
Nous avons bâti des villes si pétrolières
Que j'ai du bitume en mes bottes à bouts ronds
Mais aussi de beaux parcs des jardins pleins de lierres
Et c'est tout plein de ces Mexicains qui ânonnent
Qu'on leur vola la terre où sourd notre pétrole
M'est avis que dans quelque temps l'orage tonne
Car ils ont raison les bougres tout est du vol !
N.B. : La guerre de 1845 entre les États-Unis et le Mexique aboutit a l'annexion par les États-Unis du Texas, de la Californie, du Nouveau-Mexique, du Colorado, des provinces auparavant mexicaines. Les émigrants mexicains, que le président Trump veut interdire de migration, reviennent sur ces terres actuellement.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Politologie
Publié le 25/07/2019
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Merci Jacou de mettre ainsi en lumière des bouts d'histoire qu'on tente de nous faire oublier, et en plus avec une plume de sioux qui nous fais traverser le paysage comme si nous y étions. J'aime beaucoup votre poème, Trump est un fou et Clinton pas mieux, je crois que le problème de la descence et la morale en politique se pose un peu partout. Un candidat "propre" peut il encore a l'heure actuelle arriver au pouvoir. Il semblerait que beaucoup de chose dans l'ombre n'ayant aucuns interets ni à l'humain ni à la nature se jouent. | |
Hypothese |
Merci Hypothese. Vous posez l'intéressante question de la descence morale en politique. George Orwell, homme de convictions, disait que l'homme ordinaire, du peuple, de la rue, prônait la "common decency", la décence ordinaire qui devrait régir les rapports simples entre tous : honnêteté, droiture, confiance, respect, simplicité... Avec les dirigeants, qui se sentent portés sur des piédestaux, qui oublient d'où ils sont issus, et parfois même comment ils furent élus à l'arraché (par exemple, Trump a été battu en voix par Clinton et ne doit son élection qu'aux représentants des États américains qu'il a remporté plus nombreux), il n'y a plus cette décence naturelle. Si Clinton n'aurait guère fait mieux, car elle est issue de l'establishment qui la tient, avec Trump, nous atteignons des sommets dans l'irrespect et cette "common decency" dont parlait Orwell n'est pas au rendez-vous ! |
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jacou |
superbement contée amitiés:) | |
romantique |
Magnifique poème ! Où ta passion pour l'Histoire et pour la poésie s'associent pour joindre le présent au passé ...je suis touchée par cette idée qui résume tout : "tout est vol" et tout acte de récupération de ses terres et des biens qu'elles renferment ne sont que purs gestes légitimes ;et de tels exemples sont multiples à travers la planète ...je place Georges cet excellent écrit dans mes favoris car il parle à quelques combats essentiels de certains peuples en moi... |
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Yuba |
Beau texte ! Je réclame à la France de rendre aux Pays Bas Espagnols l'annexion de Lille le 27 août 1667 et sa région ! | |
CRO-MAGNON |
Le grand défaut de l'homme est de croire qu'une parcelle de terre peut lui appartenir... Voici quelques proverbes amérindiens : "La différence entre les Blancs et les indiens, c'est que les blancs pensent que la terre leur appartient, tandis que les indiens pensent que c'est eux qui appartiennent à la terre." "Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson. Alors ils s'apercevront que l'argent ne se mange pas." Merci pour ton poème qui amène belle réflexion Georges... |
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grêle |
Assia, je te remercie en te sachant sensible ô combien à ce genre de sujets. J'aime ton enthousiasme, il est vivifiant et se transmet ! | |
jacou |
Olivier, merci ! Mon poème dédié à Trump a vocation à rappeler à ce monsieur qui veut ériger un mur que seuls les Amérindiens ont vocation à posséder la terre d'Amérique ou à décider qui peut y être accueilli ! Trump est d'origine allemande et ne devrait pas légiférer sur des choses qui le dépassent. La guerre entre États-Unis et Mexique remonte à bientôt deux siècles, c'était une guerre en vérité entre descendants de Britanniques et descendants d'Espagnols. Pour Lille, s'il fallait réviser toutes les annexions en Europe, alors là, ce serait la fin de toute nation européenne, quasiment ! Metz, Toul, Verdun, Alsace et Lorraine aux Allemands, Savoie et Nice aux Italiens, la Navarre aux Espagnols, que les Anglais nous rendent Jersey et Guernesey, etc etc... |
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jacou |
Marine, merci pour tes réflexions sensibles et ces paroles amérindiennes qui sont pleines d'un bon sens qui manque parfois, y compris à moi-même du reste. Appartenir et posséder sont quasi antithétiques. Nous sommes tous des locataires sur la Terre, à bien réfléchir. | |
jacou |
Sylvain, je ne t'oublie pas ! Merci beaucoup à toi pour ton message qui est toujours un bienfait ! Amitiés :) | |
jacou |
Tu as bien raison de rappeler l'arbitraire des frontières dont la plupart ne sont que la résultante de conflits et d'appropriation, aucune nation ne peut se targuer de posséder un territoire naturel, le Mexique, hélàs ne déroge pas à la règle puisque ce pays avant la conquête espagnole appartenait à des peuples amérindiens qui furent anéantis ou assimilés de force...Espérons que ce Donald d'origine teutonne n'exige pas l'annexion de sa Bavière natale et de son nid d'aigle... | |
Banniange |
Rendons à César ce qui appartient à César ! Donc rendons toutes les terres conquises par CRO-MAGNON (pas moi) en Europe à NÉANDERTAL ! | |
CRO-MAGNON |
Je te remercie Banniange pour ton excellent message : oui, Trump qui a trouvé à Charlottesville en 2017 des circonstances atténuantes à un néo nazi écrasant de sa voiture une jeune femme, pourrait avoir des vues sur ce fameux "nid d'aigle"...ah, Bertechgaden ! Tu soulignes à raison que les frontières sont de hasard et d'appropriation, comme nous naissons ici ou là par hasard... Je termine en citant le dicton mexicain : "Pauvre Mexique, si loin de Dieu, si proche des États-Unis." | |
jacou |
Olivier, rendons Lille à l'Espagne, qui y gagnera de nous enjamber ! Mais cependant, de quel droit Spinola, Espagnol, négocia-t-il avec Louis XIV l'appartenance à une nation des Flamands qui y vivaient, en 1667 ? Il y a un droit international codifié, et à cette époque là c'était la "Paix de Westphalie" qui régissait par ses traités, depuis 1648, les relations entre les États d'Europe, de même qu'aujourd'hui c'est l'ONU qui décide en Assemblée Générale. |
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jacou |
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