Oyez, gens qui vaquez dans votre temps de vivre !
Vous, dont les cieux anciens prédisaient la venue,
Toi qui mourras de faim auprès d'un tas de vivres,
L'homme affalé et las gisant sur l'avenue…
Et Toi, la Femme aux plus beaux contours de tes formes
Sur lesquels lourdement lorgnent les hommes, horde
Des homo erectus régissant par leurs normes
Ce monde invariable où d'un souris tu t'accordes…
Tel un musicien coi, raccordant toutes notes,
Tu déifies l'humain faible, friable et fier
Et fais d'un enfant au cartable plein d'anecdotes
L'astronaute aux yeux doux foulant la Lune hier.
Vous, dont les compagnes furent tant violentées
Leur longue patience logée dans leurs entrailles
Engendra ces enfants par l'Histoire hantés,
L'Homme est guerre et meurt, soit, la Femme est en travail !
Les enfants du siècle ne veulent plus mourir,
Et Musset pour tout l'or du Rhin a verre éteint,
Allemands, vous donnez vos mains et vos sourires,
On enterre aux champs de Mars les armes d'étain.
Mais là-bas, oui, là-bas, reviennent des Barbares
L'univers est un, le temps fait jouxter les mondes,
Un grand jihad a lieu, quand l'Occident se pare
Des lueurs mourantes du soleil qui l'inonde.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Politologie
Publié le 29/10/2018
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Ton oeuvre poétique me fait l'effet d'une histoire tourmentée, douloureuse, mêlée de drames. Nous sommes face à face au jugement dernier, la sentence est irrévocable ! Je te félicite Georges, bravo ! | |
suane |
Grand merci à toi, Stéphanie, car c'est bien d'un jugement dernier qu'il s'agit, si l'Occident s'assoupit sur ses acquis tapageurs sans se soucier du monde qui l'entoure ! Quand l'Histoire, "pleine de bruits et de führers", a tonné, nous cherchons le repos de l'âme, tandis que cette même histoire tissée par nos actes est à l'oeuvre en d'autres contrées qui dessinent le futur. Restons éveillés, trempons nos âmes, entretenons la flamme culturelle, et veillons à ce que la civilisation mérite encore son titre ! | |
jacou |
"Je m'appelle Minnie Jolie...Je voudrais partir avec vous tout au bout du ciel...Sur vos ailes..." Petit présent pour la petite boule de poils qui est un vrai rayon de soleil !! |
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suane |
Petite Minnie Jolie, tu es la grâce pure de l'animal, la vie qui va sans se poser de questions, tu as des ailes d'ange cachées parmi ton pelage car tu es une belle créature, allons viens avec nous caresser les rais dorés du soleil : envolons-nous ! Et c'est ainsi que le chaton Minnie disparut un bel après-midi, puis réapparut... |
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jacou |
bravo pour ce poème très réaliste et très bien écrit....merci Jacou....toutes mes amitiés. | |
plume pourpre |
Un pur moment de bonheur dans cette lecture qui nous oblige à nous plonger dans un monde si complexe qu'il est étranger à beaucoup de nos concitoyens. Bravo, Georges, et merci Amitiés |
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lefebvre |
Il me touche vraiment ce poème ! Il est généreux quand il s'adresse ainsi aux bonnes gens , les incitant à prendre en compte les douleurs des autres qui ne sont pas si loin; ni géographiquement ni dans les "calculs" de ceux qui égoïstement détiennent des rennes qu'ils croient solides ...certains passages sont si justes : l'univers est un ! Merci Jacou pour le noble combat de cet écrit ! |
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Yuba |
Plume pourpre, merci de votre commentaire très juste : le réalisme est un versant de la poésie que notre poursuite de l'imaginaire ne doit pas négliger, à l'occasion. Avec toute mon amitié. | |
jacou |
Daniel, merci beaucoup, ton passage est de noble amitié : tu as bien raison, le monde est complexe, mais nous ne perdons pas nos repères si nous y gardons les yeux grands ouverts, à l'affût de ce qui menace notre conception pacifique des échanges humains. Portes toi bien, comme disaient les Romains ! | |
jacou |
Assia, merci grandement pour ta lecture très fine et la note positive que tu donnes en jugeant qu'il s'agit d'un "noble combat" dans ce texte ! Je me suis inspiré d'un titre d'un essai : le "Déclin de l'Occident" d'un certain Osvvald Spengler, pour illustrer le passé, le présent, et l'hypothétique futur de cet Occident où nous voyons le soleil mourir... Les acquis pacifiques ici sont récents, conquis de haute lutte contre l'adversité des guerres, mais il n'y a guère de leçons à donner, seulement veiller. | |
jacou |
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