Ils viennent de Syrie, du fin fond de l'Afrique
Ne sont points pauvres, ils ont payé des dollars
Qui empliront les poches des passeurs cyniques
Ils sont jeunes, et pour eux le voyage est de l'art
Se réfugier, quitter son pays est un drame
Il faut penser à deux fois avant le départ
Surtout les chargés de familles, chargés d'âmes
C'est l'infortune qui conduit vers les hasards
La grande mer veut son contingent de noyés
Autant de barcasses qui n'arrivent jamais
On ne parie pas sur l'avenir sans mouiller
Un peu de soi dans le puits profond des damnés
Ils brûlent d'un grand feu, leur soif est d'accomplir
Leurs destinées avec des bras plus vigoureux
La dictature ou le marasme font mourir
Des pays qui pourraient être refuge heureux
Alors ils passent la mer Méditerranée
Tirant au sort qui vivra jusqu'à l'arrivée
Il y a des gens qui ont toutes les années
Pour s'envoler, ne surtout pas rester rivés
Au nord le ciel est bleu et le climat plus froid
L'habitant paisible a besoin de compagnie
Des voisins nouveaux seront perçus sans effroi
Car l'humanité est une et se veut unie
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Politologie
Publié le 04/08/2017
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Oui cruel destin que ces vies-là... tout risquer pour une terre d'asile, c'est dément mais malheureusement la seule solution pour beaucoup de migrants. Superbe poème qui me touche, je l'ajoute dans mes favoris | |
grêle |
Je te remercie du fond du cœur, Grêle, pour ton message si plein d'empathie pour le sort des migrants qui, chaque année, incessamment, tentent de voguer vers des espaces nouveaux. 50 millions d'Européens, au 19èe siècle, ont migré vers l'Amérique (Etats-Unis, Canada, Brésil, Argentine) dans les mêmes conditions difficiles. Gardons en mémoire ce passé. |
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jacou |
la grande mer pour trouver la mère patrie merci jacou |
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marinette |
Je te remercie Marinette pour tes mots ! | |
jacou |
Voilà un poème humaniste qui vous sied à merveille ! | |
eliosir |
Merci Eliosir, il fait contraste avec mon texte "Les monstres à nos portes" ! | |
jacou |
Merveilleuse poésie engagée, comme j'aime... Merci pour ce rappel qui est encore d'actualité malheureusement. Basile |
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Basile |
Oh oui merci Basile ! Actualité quasi quotidienne, en effet, avec les gens qui réussissent, et ceux qui se noient, et ceux qui se retrouvent dans des campements en transit vers nulle part... | |
jacou |
Ton écrit conte tragiquement toutes ces vies bercées par le nulle part... l'Union fait la force, c'est ce que je retiens de ton poème. Merci, Jacou, pour ce beau partage de solidarité dans ta dernière strophe. | |
suane |
Merci Suane pour ce commentaire chargé d'empathie. Je sentais le besoin d'écrire un contrepoint vissé dans le réel, non dans le fantastique, à mon poème du 1er août : "Les monstres à nos portes". | |
jacou |
Un poème d'actualité . Dans ton commentaire à Grêle tu explique que 50 millions d'européens ont migré .... mais ils ont aussi décimé les populations locales! Devons nous craindre la même chose? | |
TANGO |
Merci Tango pour ton commentaire ! En ce qui concerne la décimation des populations autochtones, il faut dire qu'il y avait aussi une grande différence technologique entre les Européens, nantis d'une culture moderne et bien armés, et les Indiens d'Amérique, Aztèques, Mayas, Amazoniens, Aborigènes, Maoris, Polynésiens...possédant tous une culture moins "évoluée". Cela n'a pas peu contribué à leurs défaites dans le combat pour l'accaparement des terres convoitées (Etats-Unis, Canada, Brésil, Amérique espagnole, Australie, Nouvelle-Zélande). Je ne crois nullement que les Européens d'aujourd'hui soient dans la même configuration, en route pour être décimés ! Par contre, il y a un déficit de natalité en Europe qui, à terme, est alarmant pour l'avenir... |
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jacou |
Elle m'interpelle cette vision européenne de la migration avec certaines peurs de l'étranger qui me choque un peu mais que je me dois de comprendre et d'accepter . Sur l'autre rive , je me trouve à contempler au quotidien des visages plein d'espoir , prêts à partir au prix de leurs vies ...beaucoup d'ailleurs choisissent de rester au Maroc , s'intègrent déjà par la langue et la recherche du travail , j'en reçois au bureau de toutes les natinalités africaines et mondiale. C'est bien de rappeler Georges , que les mouvements migratoires ont existé ailleurs à travers l'histoire avec des empreintes laissées pas toujours heureuses. L 'Histoire tout le temps se répète ! |
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Yuba |
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