J'ai quitté mère et père et j'embarque demain
Un nouveau monde attend que j'y porte mes pas
Je n'ai plus de passé, l'avenir à deux mains
Je le saisis d'un bond et ne frémirais pas
Longue étendue d'eau à traverser lentement
La Méditerranée m'appelle et me sourit
Je vais rejoindre Ulysse et ses marins, manants
Des mers, ballottés dix années sans nul répit
Je ne sais pas nager, j'espère avoir bon vent
Notre grande barcasse inspire un peu de crainte
J'ai mon diplôme et cela seul m'assure un plan
De débarquement à l'aune de ma complainte
Qu'avons-nous faits de nos pays pourtant fertiles
Que la jeunesse lasse les fuit sans mesure ?
J'espère trouver au loin un asile, une île
Pour construire l'espoir au fur et à mesure
Laissez-moi prendre pied parmi vous les heureux
Le sort m'a fourvoyé d'un fragile destin
Je vais le contrarier car je suis valeureux
Mais voilà : je suis un passager clandestin
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Politologie
Publié le 31/08/2016
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C'est la mer qui prend les hommes, c'est pas l'homme qui prend la mer. | |
eric |
Merci eric pour ton message : c'est oh combien vrai, que la mer prend les hommes... | |
jacou |
L'important est de trouver sa terre d'accueil et ça. ..cela ne dépend pas de cet homme. Aussi valeureux qu'il soit. :-( Merci Jacou. |
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Iloa Mys |
Merci Iloa Mys pour ce commentaire. Ce texte m'a été inspiré par un livre que j'ai lu sur le phénomène de la traversée de la Méditerranée par les migrants, essentiellement venant d'Afrique par voie de mer. |
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jacou |
Très joli texte qui s'illumine par sa conclusion inattendue. Trouver sa place En telle île de sable Ou banquise de glace Toute plaine habitable Puis tenter de survivre Par quelques récoltes Pour enfin pouvoir vivre Sans plus de révolte |
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schweepouille-deleted |
Merci schweepouille pour tes vers inspirés ! | |
jacou |
Ce poème reflète la réalité mais comment trouver une terre d'accueil pour tous ces pauvres gens alors que le monde semble aller de mal en pis et que beaucoup de personnes se plaignent déjà. J'aime particulièrement. Je vais le contrarier car je suis valeureux. Bonne nuit. |
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roserose |
Bonsoir Jacou, Un fait bien d'actualité de nos jours malheureusement et qui pourrait se produire pour chacun d'entre nous si les conditions de vie nous y obligeaient... Ta poésie est superbement émouvante ! Belle soirée ! Mes amitiés Sybilla |
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Sybilla |
Un poème que j'ai largement aimé. Merci,jacou! DD |
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khaledpo |
désolé, jacou: mais ce vers: "Longue étendue d'eau à traverser lentement" ok, y a douze pieds ou douze syllabes mais l'hémistiche est informe. c'est juste ma lecture! Mais du coup je ne parviens à lire la suite de ton texte! Respectueusement à Toi Alain |
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L Etranger |
Merci roserose pour votre commentaire. En fait, les migrations n'ont jamais cessé et, tant bien que mal, ces migrants trouvent leur chemin quand ils réussissent la traversée, jusqu'à ce qu'ils se fassent attraper. Bonne nuit à vous ! |
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jacou |
Bonsoir Sybilla, Merci de ton passage : oui, le hasard nous fait naître ici ou là à son gré, à nous d'accepter notre situation ou de tenter le sort si l'on est désappointé ! Belle nuit, qu'accompagnent mes amitiés ! |
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jacou |
Merci khaledpo pour votre message ! | |
jacou |
Merci Alain de ton commentaire argumenté ! C'est vrai que ce vers, que tu mentionnes, n'est pas folichon, mais je n'ai pas réussi à bien le couper à la césure. "Longue étendue d'eau où je verse lentement" aurait été mieux, certes, mais le sens plus obscur. Cordialement à toi. |
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jacou |
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