Je suis marqué du sceau de la mélancolie
Longtemps j'ai cru sombrer un jour dans la folie
Echos sous-jacents d'un inconscient tourmenté
La découverte d'auteurs, antan, m'a aidé
Antonin Artaud m'a enseigné le Poème
Et à me défier de la drogue, ô grand problème !
Rien n'est soulagé lorsqu'on aggrave le mal
Certaines substances rendent l'homme animal
Mais Artaud a une poésie envoûtante
Sa prose est cruauté, crainte pour l'âme errante
La purge est consciente et délivre du souci
Sa lecture est une épreuve et un baume aussi
Un second poète fou a guidé ma vie
La triste maladie a son esprit ravi
Mais qu'on entende ce souffle et cette harmonie
Que Friedrich Hölderlin n'a point du tout honni
Là, tout n'est qu'envol et qualité du regard
La nature entière a consonné en son art
Il est musique en allemand, charme en français
Des notes d'un paradis perdu qui se sait
La scintillation de mots écrits pour nous plaire
Ne défend pas ceux qu'on entonne pour remuer
Il n'est nul poème recevant son salaire
Qu'il n'ait pris fin d'un vers afin de nous transmuer
Il me plaît à penser qu'Artaud et Hölderlin
Sont deux frères se donnant la main sur la route
D'un paradis épars que la vie nous dessine
Avant d'être affrontés à l'ultime déroute
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Poésie
Publié le 16/06/2017
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Ces deux poètes me sont aussi très chers, (j'ai récité Hölderlin en classe d'allemand...) j'aime donc beaucoup ce poème que vous leur dédiez ! |
Galerion  |
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Merci Galerion pour votre commentaire ! Je suis content de savoir que vous les portez aussi dans votre cœur ! |
| jacou |
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nous sommes donc des mélancoliques dissociés dans mon premier recueil chez Breton on m'a comparée à Artaud bisou jacou |
marinette  |
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Merci Marinette pour ton témoignage. Hölderlin disait : "Je crois bien qu'Apollon m'a frappé..." pour annoncer sa folie subséquente. Disons qu'on peut être aussi frappé par l'œuvre d'Artaud, et ne pas en revenir. En tout cas, c'est une comparaison plus qu'honorable. Bisou. |
| jacou |
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J'aime ces confidences soufflées comme de doux secrets. Je me demande si vous parlez aussi comme ça dans la vie Jacou, pour demander le sel par exemple ? Comme cela doit être agréable une langue toujours chantée en poésie... Vous avez ce don, de faire d'un poème n'importe quel sujet. Et cela est un grand don, croyez-moi. Merci du partage de vos inspirations... |
grêle  |
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Virtuose du verbe, don seule la plume ne connaît le trac ! 👏🏻 |
| singe vert |
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Merci beaucoup Grele pour votre très vivant commentaire ! Je ne crois pas demander le sel avec lyrisme : parbleu ! peut-être qu'à table je suis ronchon ! Bon, je plaisante, mais un certain degré de poésie lyrique ne me déplaît pas, quand il convient au sujet traité. |
| jacou |
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Merci vivement Singe vert : un trac incessant me poursuit pour tout vous dire, la perte de l'inspiration du jour au lendemain. Alors reprenons la plume... |
| jacou |
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Merci à toi que je reconnais pour être Suane, à ces mots qui pétillent ! Tu as bien raison d'avoir du Rimbaud à la maison, c'est une source vive ! Je crois qu'il est effectivement fou d'avoir du Jacou chez soi, cela peut rendre fou lol ! |
| jacou |
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Rhoo, c'est pas drôle...il n'y a même plus de suspense. Tu as raison, Jacou, dans le champagne, ce que je préfère c'est les bulles ! Mais je suis une fana de cidre. Les bulles s'élèvent toujours vers l'infini, je crois que c'est pour cela que j'ai été déconnectée... Bonne nuit à toi, pétillante d'étoiles et de rêves. |
| suane |
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Moi aussi, j'aime beaucoup le cidre, et tout ce qui fait des bulles ! Souvenirs d'enfance, sans doute...quand les bulles s'envolaient dans l'air fragile du soir qui se couchait à cinq heures à cette époque-là. Tu as raison, les systèmes informatiques sont en lutte contre l'infini et la démesure des rêves (voir "Matrix") ! Je te souhaite aussi une nuit peuplée des songes, d'espoirs et d'astres virevoltants. |
| jacou |
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J'ai honte de ne pas connaître ces auteurs, mais votre poème me donne envie de les lire et je les garde dans un coin de ma mémoire ! |
| Eleidora |
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Point de honte, Eleidora, à ne pas connaître ces poètes ci ! Après tout, le temps passé de leurs douces présences parmi nous est accompli, ils ont laissé la place à d'autres éminents poètes ! Merci pour eux, de les conserver en la mémoire. |
| jacou |
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Magnifique poésie ! je suis allé découvrir Artaud de plus près et j'ai découvert cette phrase dans sa biographie : " la folie a contribué à alimenter sa création " Puis j'ai lu quelques poèmes : Poète noir Poète noir, un sein de pucelle te hante, poète aigri, la vie bout et la ville brûle, et le ciel se résorbe en pluie, ta plume gratte au coeur de la vie. Forêt, forêt, des yeux fourmillent sur les pignons multipliés ; cheveux d’orage, les poètes enfourchent des chevaux, des chiens. Les yeux ragent, les langues tournent le ciel afflue dans les narines comme un lait nourricier et bleu ; je suis suspendu à vos bouches femmes, coeurs de vinaigre durs." Vivement Merci Georges ! |
| Yuba |
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