L'horloge qui brille sonne sa cantilène;
Aucun bruit ne s'entend, tout dans la maison dort.
Nous allons nous lover, toi dans ta chaude laine,
Moi, dans les draps défaits où rêve un doux trésor.

Aucun bruit ne s'entend, tout dans la maison dort.
L'aurore caresse déjà les toits de tuiles.
Moi, dans les draps défaits où rêve un doux trésor,
Je me lève heureux et éteint la lampe à huile.

L'aurore caresse déjà les toits de tuiles;
L'église fait entendre un carillon sonore.
Je me lève heureux et éteint la lampe à huile,
Je laisse encor dormir l'enfant à tête d'or.

L'église fait entendre un carillon sonore :
Appel aux paroissiens qui paressent toujours.
Je laisse encor dormir l'enfant à tête d'or,
L'amour de notre vie se tisse chaque jour.

Appel aux paroissiens qui paraissent toujours,
La religion s'efforce à convaincre l'esprit.
L'amour de notre vie se tisse chaque jour,
Et mon désir pour toi monte en mon coeur épris.

La religion s'efforce à convaincre l'esprit,
Mais le croyant fourbu se rendort sur sa joue...
Et mon désir pour toi monte en mon coeur épris,
Tandis que tu revêts tes splendides bijoux.

Mais le croyant fourbu se rendort sur sa joue,
Or s'ouvrent les croisées au soleil caressant.
Tandis que tu revêts tes splendides bijoux
Versant sur ton long cou leurs rayons ruisselants

Or s'ouvrent les croisées au soleil caressant,
Se mêlant à l'aube éveillée qui étincelle,
Versant sur ton long cou leurs rayons ruisselants,
Faisant rutiler les purs joyaux de ma belle...

Se mêlant à l'aube éveillée qui étincelle,
Je m'apprête à sortir et hèle mon Hélène.
Faisant rutiler les purs joyaux de ma belle,
L'horloge qui brille sonne sa cantilène.

Dédié particulièrement à banniange et Mokolo qui m'ont fait découvrir le pantoum et l'ont manié avec maestria.