Elle, qui sait l'intensité des sources,
s'en distancie, et perd,
dans le chemin de sa course,
ces essais de voix qu'elle a dans la tête,
qui lui reviennent à présent d'un autre bord.

La tension de l'instant ruine son attention,
noie ses yeux, son esprit,
sous un voile délavé d'anciens jours,
qui tel le souffle d'un vent tentent l'éveil,
mais que l'absence de lisières balaie en tous sens.

Son esprit s'en est allé,
non sur la route de la connaissance,
mais dans l'oubli du pré où l'herbe danse
sous un ruisselet de vent.

Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Pensée
Publié le 28/01/2020
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 28/01/2020 à 04:02:56
sublime fascinant intense amitiés:)
romantique
Posté le 28/01/2020 à 07:43:05
elle qui sait l'intensité des sources
marinette
Posté le 28/01/2020 à 08:11:19
Un cheminement magique de la pensée !
Peut être est il nécessaire ce ruisselet de vent ,pour laver la tension ...
Merci Georges pour cette poésie qui toute profonde garde pourtant ses bords de soie !
Yuba
Posté le 28/01/2020 à 11:27:12
La fin est majestueuse, merci beaucoup Georges
Ombellune
Posté le 28/01/2020 à 15:45:49
Une danse de mots harmonieuse et intense.
Merci !
galatea
galatea belga
Posté le 28/01/2020 à 16:20:28
Un très joli texte !
CRO-MAGNON
Posté le 28/01/2020 à 16:34:16
Une écriture tissée de douceur pour traduire une réalité grave :
la perte de la mémoire et de ses repères.

Cette lecture me fait songer à une chanson de Francis Cabrel
"Le Cygne Blanc" (du CD "Des roses et des orties")

Pudique et poignant, un écrit vrai plein de délicatesse du coeur.
Ombrefeuille
Posté le 28/01/2020 à 17:35:51
Un poème qui dit les choses de manière très sensible, où les images empruntées à la nature parlent avec tendresse de cette douleur de voir quelqu'un que l'on aime se perdre dans une sorte de monde parallèle où on ne peut pas le/la suivre.
Et on reste là, les bras ballants, n'ayant plus qu'à apporter sa présence aimante et son affection...

Celui-ci, je le mets dans mes favoris pour qu'il m'accompagne dans cette difficile étape de la vie d'avoir des parents vieillissants... et de plus en plus perdus "dans l'oubli du pré où l'herbe danse sous un ruisselet de vent." Merci de l'avoir si bien dit.

Avec toute mon amitié :)
Matriochka
Posté le 28/01/2020 à 21:25:04
Sylvain, Marinette, Assia, Marine, Galatea belga, Olivier, Ombrefeuille, Matriochka, veuillez trouver ici le témoignage de ma reconnaissance pour vos messages qui me réjouissent. Écrire est perdre parfois le sens pour le son, mais l'essentiel est de retrouver à la fin le fil de ce qui veut être dit. Sinon, c'est la perdition dans le labyrinthe de tout ce qui pourrait être écrit sans la forme du dire permettant la compréhension. Travail de langage, émotion bien conduite, sont poésie en parties. Bonne soirée à vous tous !
jacou
Posté le 31/01/2020 à 22:11:45
Georges ce poème me touche beaucoup. Des années je me suis occupée d'une personne atteinte de la maladie d' alzheimer Je le trouve poignant, triste, plein de délicatesse. Beaucoup d'émotions, d'une grande sensibilité vraisemblablement due à votre tempérament qui ressent très fort les choses de la vie Un grand merci à vous. Belle nuit
Posté le 31/01/2020 à 22:13:07
Voir ci-dessus Belle nuit à vous
roserose
Posté le 02/02/2020 à 08:43:48
Rose, je veux partager avec vous ce grand merci pour votre commentaire. Tous vos mots me touchent. Je souhaite pour vous un dimanche clair et limpide, tissé dans la soie, serein.
jacou
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08/04 08:42Ange de Lumiere
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07/04 09:03Ange de Lumiere
Bonsoir à tous
07/04 08:59Yuba
Je souhaite la bienvenue à Ange de Lumière, de nouveau parmi nous chez les modos :)

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