C'est un feu crépitant avec l'entrain des forces
Un feu en sa forge qu'un vieux Vulcain tisonne
Qui nargue la nature en semant ses amorces
Revêtant d'incendies les forêts qui frissonnent

La flamme qui vient du Soleil nous vaut la vie
Cet astre flamboie pour inspirer nos cultures
La religion du feu est de bon acabit
Se détourner des dieux est l'oubli du futur

Prométhée déroba à ces dieux cette flamme
Pour que l'Homme à son tour fasse briller les cieux
Il fut l'aventurier instaurant de grands drames
Apprenant aux humains quels reflets audacieux !

Et l'homme fit lumière en l'obscur seuil des nuits
Dompta les animaux, chassa à coups de torches
Maîtrisant la nature en tout ce qui reluit
Eclairant les chambres de bougies pour les proches

Or le feu instilla la flamme de l'amour
Rendit les corps humains bien plus incandescents
Ils devinrent légers mais chauds comme des fours
Et les mots des chaleurs devinrent indécents

Quand j'aime une femme je déclare ma flamme
Lors d'une excitation j'exprime que je brûle
Quant à l'extase c'est l'embrasement d'une âme
Attisant l'incendie si l'acte en nous circule

(Inspiré d'une lecture de "La Psychanalyse du feu" de Gaston Bachelard)

Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Pensée
Publié le 23/11/2017
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 23/11/2017 à 09:01:36
Un superbe poème du feu de dieu jacou! On sent que ton inspiration est tout feu tout flamme. Devant un bon feu, il m'arrive souvent de trouver les flammes étranges et j'imagine comme elles devaient être magiques pour les premiers hommes qui ont eu accès à ce luxe de l'époque.
eliosir
Posté le 23/11/2017 à 10:01:05
Vous montrez bien le rôle central, essentiel, que le feu a joué et joue encore dans nos civilisations, tant au niveau pratique que symbolique. Merci pour ce poème éclairant comme un bon feu de camp
Verdon
Posté le 23/11/2017 à 11:51:43
C'est réussi !
Il y a bien crépitement à chaque ligne du poème ...pourvu que ce feu là jamais ne s'éteigne !

Amitiés
Yuba
Posté le 23/11/2017 à 12:49:07
Superbe ! Je l'ajoute dans mes favoris, c'est comme un exposé en poésie sur le feu que tu nous as fait là, et moi j'adore ça les exposés :D Je te mets 20/20 LOL. Merci beaucoup Georges !
grêle
Posté le 23/11/2017 à 12:59:34
Merci Eliosir : la domestication du feu a dû être un moment magique pour nos ancêtres !
jacou
Posté le 23/11/2017 à 13:01:16
Je vous remercie Verdon pour votre lecture attentive.
jacou
Posté le 23/11/2017 à 13:02:20
Merci Yubanca : je crois que le feu intérieur ne s'éteint jamais...
Amitiés.
jacou
Posté le 23/11/2017 à 13:05:59
Je te remercie Marine de mettre ce texte dans tes favoris, cela m'honore. Et la note de la dissertation également, maîtresse Grêle ! Mdr...
jacou
Posté le 23/11/2017 à 13:07:15
Mdr bizarre comme ce nom maîtresse prend des connotations une fois qu'on est adultes... LOL
grêle
Posté le 23/11/2017 à 13:12:53
Fél-citation

“Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur.â€
Victor Hugo
cordialement
Robert
PAPY ROBERT
Posté le 23/11/2017 à 13:48:39
très beau
marinette
Posté le 23/11/2017 à 18:09:07
Jacou. J'ai beaucoup aimé la façon dont vous avez traité le sujet. Le feu peut-être amour, lumière ou destructeur mais néanmoins nous ne serions nous en passer. Belle fin de journée
roserose
Posté le 23/11/2017 à 18:34:22
Merci Robert pour cette parole de Hugo, qui était lui-même un poète de flammes !
Cordialement.
jacou
Posté le 23/11/2017 à 18:34:50
Merci Marinette !
jacou
Posté le 23/11/2017 à 18:37:29
Je vous remercie Roserose pour votre approbation de mon effort pour louer les flammes du feu. Belle soirée à vous.
jacou
Posté le 23/11/2017 à 22:12:11
Cette belle poésie éclaire comme un feu d'artifice car l'amour est une lumière qui vient du ciel, un délice ! Être amoureux, c'est être semblable à un feu, on brûle, on danse, on s'enfume, on avance pour chercher une sortie car on ne respire plus...lol. Merci pour le bouquet final de ta dernière strophe ! Bravo Jacou, ô poète flammoureusement fou !? lol.
suane
Posté le 23/11/2017 à 22:53:44
Je te remercie Stéphanie pour cet écho brûlant du fil de ta lecture : je te rejoins sur la conception de l'amour-lumière, l'amour-feu bien sûr aussi, et sur l'idée que le souffle nous manque et que nous puisons notre respiration dans cet air raréfié et sublimé qu'est l'amour même. Bien vu : je suis fou...
jacou
Posté le 24/11/2017 à 01:03:46
L'homme est souvent fasciné par le feu, il aime faire des barbecues, brûler ses déchets, faire des feux camps, il a des instincts de pyromane. :-) Il en aime aussi la couleur : les chevelures rousses, les dessous féminins flamboyants, les Ferrari... Il en fait une passion.

Il y a aussi la passion qui naît entre deux êtres, l'un dur (l'homme) et l'autre tendre (la femme). Le charme opère et le peuple y est. Il faudra dire aux enfants plus tard de ne pas jouer aux allumettes. :-) Ou pourquoi pas entre deux hêtres ? Pour allumer un feu d'amour deux sortes de bois ne sont pas obligatoires.
J'en reviens à ma passion... Elle devient soleil et par l'éclat de ses rayons parvient à faire disparaitre tous les autres astres. Le charme et le peuplier se coupent des autres arbres, ils se suffisent à eux-mêmes. Vient la fusion. Ce feu lorsqu'il est mal maîtrisé rend l'amour difficile ou cyclothymique : sa fureur interne peut provoquer des éruptions apocalyptiques, des bonnes et des mauvaises. C'est un feu dangereux et destructeur.

Je ne sais pas si j'ai compris votre poème mais j'ai au moins tenté d'avoir le feu sacré d'un titan des temps modernes. :-) Si c'est le cas ne faites pas attention à mes divagations.

Merci pour cette lecture,
Hianyzol *_*
Hianyzol
Posté le 24/11/2017 à 07:25:48
J'admire vos divagations, Hianyzol, elles vous placent au foyer central de l'imagination du feu, un imaginaire très riche que la tradition bachelardienne a exploré naguère, qui nous vaut depuis la Préhistoire cette fascination et cette passion que vous relatez si bien ! Charme, peuplier, hêtre : vous caressez de vieilles branches et en faites naître des étincelles qui allumeront des sarments... Oui, vous avez le feu sacré en vous, celui qui déclenche les grands incendies de la passion qu'on liera aux flammes, ces incendiaires des cœurs, prêts à se livrer aux cendres ! Vos divagations sont vraiment très riches, et c'est un plaisir de vous lire :-)
jacou
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
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