L'étincelle s'éteint avec le deuil des flammes
Un feu follet s'éprend d'une fée affolante
Un escrimeur fou se fend au fil d'une lame
Un homme dévêt le fantôme qui le hante

L'eau s'évapore en air au soleil qui la brûle
Celui-ci s'émouvant de la cime des monts
Eux gaussés des lueurs que le soleil annule
Sur leurs versants paissent des troupeaux de moutons

Les forêts s'ébrouent de feuilles en bruissements
Des sapins ne sont pas les derniers à fixer
Ces cyprès si tremblants aux feuillets s'égayant
Les arbres de juillet n'ont plus rien à risquer

Le chant de la nature est un divin couplet
Des oiseaux le portent en gravissant les airs
Troublant de leurs hauts cris toute notre atmosphère
Et chaque animal a modulé ce qui plaît

Les aigles défiant les vents hurlent pour la frime
Ces oiseaux somptueux planant dessus les cimes
Ne transigent pas avec leur prestige fier
Et ne descendent plus raser les nobles terres

Tant ils sont des purs cieux les hauts ambassadeurs
Ses hérauts si précieux s'élevant avec grâce
Faisant tournoyer ce ciel ivre de grandeur
Joyaux de lumière que leurs ailes enlacent