Les sentiers finissaient à l'orée des bois sombres
Nous allions dans les blés respirer les moissons
Des moineaux prisonniers imitaient tous nos sons
D'innocents courroucés par la froideur d'une ombre
Couple désenlacé dans les prairies pluvieuses
Nous voulions le mystère et la mort des amants
Pour échapper au monde, à ce vif firmament
À ces constellations aux tremblants regards d'yeuses
Jailli de notre veine un enfant a fleuri
Il est beau comme blé qu'un été a mûri
Nous sommes paysans que la forêt appelle
S'il est vrai que l'extase est un don qui s'abreuve
Au bord d'un puits profond noirci par les épreuves
Je ne m'y connais point, j'ai ma terre et ma pelle
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 11/02/2019
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Commentaires
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Posté le 11/02/2019 à 06:37:22
une vie terre à terre où rêve et imagination n'ont pas leur place, et où l'austère est omniprésent!! très beau poème merci! |
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Aria |
Posté le 11/02/2019 à 08:48:51
Grand merci Aria : la vie dépouillée de ce poème m'a été inspirée en revisitant, à travers un beau livre présentant les tableaux du 19ème siècle, l'œuvre peint de Jean-François Millet, notamment son célèbre "Angélus". C'était le genre de vie rythmé par le déroulement des heures et des saisons, sans transcendance si ce n'est celle de la prière scandée au tocsin du clocher proche. Mais la France des campagnes au 19ème était déjà très déchristianisée (au dire des historiens, depuis déjà la Révolution de 89), alors sans doute la prière était-elle plus une habitude qu'un fervent engagement... | |
jacou |
Posté le 11/02/2019 à 11:36:06
Que c'est beau Jacou, ce poème me parle, dans sa simplicité terre à terre | |
fee-de-ble |
Posté le 11/02/2019 à 12:33:07
Il est juste excellent ce sonnet Georges ! Car il suit parfaitement le rythme de cette Nature enfantant dans l'ordre des choses ,simplement , s'accordant à la vie qui apporte au jour le jour son témoignage ...Un poème que je vais placer dans mes favoris ! |
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Yuba |
Posté le 11/02/2019 à 18:22:47
Fée, vif merci, j'apprécie que ce poème te parle, je l'ai voulu aussi simple que possible. | |
jacou |
Posté le 11/02/2019 à 18:24:41
Assia, merci infiniment pour ton classement en favoris, mes paysans seront en belle compagnie, eux qui sont rivés aux travaux et aux jours, tout comme aux temps d'Hesiode. | |
jacou |
Posté le 11/02/2019 à 20:51:54
Georges comment vous dire. Votre poème m'a pris de court par la force de ses mots, une certaine forme de simplicité, ses couleurs qui semblent sortir du tableau et ce travail sans cesse répété que les hommes semblaient accepter mais ils n'avaient pas vraiment d'autres choix. Je viens justement d'avoir une copie de ce tableau entre les mains. Comme j'aurais aimé posséder ce don mais ces peintres sont uniques. Certains me semblent bien petits maintenant avec parfois quelques coups de pinceau la peinture est terminée. Belle nuit | |
roserose |
Posté le 11/02/2019 à 22:10:40
Rose merci pour vos mots chaleureux et aussi votre gentillesse. La peinture est un moment de bonheur, les tableaux des petits cadeaux que nous nous faisons à nous-mêmes en les contemplant, comme on écoute une chanson aimée. Millet, comme son admirateur déclaré Van Gogh, me réchauffe le coeur, parce que les motifs de ses toiles, à Millet, c'est la vie paisible qui suit son cours. Douce nuit à vous. | |
jacou |
Commentaires
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