Tous les matins du monde où l'on se lève ému
Tous ces jours du passé que nos rêves transmuent
Où le songe habite un lieu que l'on s'est forgé
A l'intérieur de nous, bu à lente gorgée

Je n'ai de cesse d'aimer la nouvelle aurore
Elle enseigne aux astres qui sont d'argent et d'or
A briller tout de feu en complète harmonie
A incendier les ciels en des couleurs jaunies

N'est-il pas joli de contempler le ciel bleu
Si simple et déployé tel un vin vigoureux ?
Un vin bleu comme une souche forte et nouvelle
Aux racines du sol lié et qui renouvelle

Alors dans ces matins le bonheur fait sourire
Il est des temps heureux qui ne vont pas mourir
Et l'on s'adresse aux cieux avec reconnaissance
Aux hommes saintement, fiers de notre naissance