L'écrin de toute vie est bien tremblante flamme
La main la protégeant demain sera poussière
Ce que tu vois vivre déjà est troublé d'âme
Rien ne circule plus sur les chemins d'hier
C'est en s'avançant que l'homme concerte un monde
Il n'est plus de prisons au pas du conquérant
Qui croie que sa lame un trésor céleste sonde
D'eldorado revient un pauvre pâtre errant
Il est prêtre d'une croyance en l'impossible
Le ciel mouvant sur lui éclipse ou fait des ombres
Quand viennent des humains qui sont autant de cibles
Il les tuera pour ses soucis de pensées sombres
Puis il priera son dieu le plus fou l'insondable
Car gît au fond de lui l'enfant dans sa durée
Il est de fer forgé mais ses pieds sont de sable
Aucun de ses pas sur le sol n'est assuré
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Evasion
Publié le 18/08/2019
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Commentaires
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Posté le 18/08/2019 à 05:13:04
Jacou de bon matin je me reprais de vos vers. Vous avez une écriture que je ne pourrais jamais atteindre et qui me subjugué à chaque nouville lecture. Merci de ce partage et bon dimanche Belle |
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Belle de jour |
Posté le 18/08/2019 à 08:30:47
Vanitas, vanitatis, tes vers profonds m'évoquent le destin d'Aguirre dans le superbe film de Werner Herzog( un des cinéastes qui m'a le plus impressionné dans "Aguirre ou la colère de Dieu". | |
Banniange |
Posté le 18/08/2019 à 12:25:58
fascinant au rythme de tes mots édifiants amitiés:) | |
romantique |
Posté le 18/08/2019 à 13:55:30
Belle de jour, merci à vous d'être si matinale et d'être si présente, c'est une grande chance de vous avoir sur le site ! Votre poésie est différente et elle n'est pas inférieure mais différente, et il est heureux qu'il en soit ainsi, car c'est de cette diversité même que le monde a besoin, dans tous les domaines, la poésie au premier chef, qui est rencontre et partage. Encore merci à vous pour votre fidélité sur le forum, et votre belle poésie où j'apprends et je prends leçon, si si ! | |
jacou |
Posté le 18/08/2019 à 14:01:23
Banniange, merci pour ton commentaire qui touche juste. Je n'y ai pas pensé en écrivant et postant, mais en bien des points, mon portrait du conquérant floué ressemble à celui de ce rebelle un peu fou à propos duquel Werner Herzog, immense poète du cinéma, a fait ce film magnifique, sur place et plein d'aventures et de mésaventures comme il aimait les surmonter, qu'est ce film flamboyant : "Aguirre ou la colère de Dieu" ! Et si tu ne l'as pas vu éventuellement, je te recommande "Fitzcarraldo", film plus fou encore, où un bateau à vapeur traverse une montagne ! | |
jacou |
Posté le 18/08/2019 à 14:05:33
Sylvain, merci beaucoup pour ton message qui, d'une ligne, donne de tes nouvelles et résume tes impressions. Oui, édifiant est le mot parfait : les conquérants, ces gerfauts, hors de leur charnier natal, partaient régner par hécatombes sur de vastes cimetières (je fais allusion à un poème de José Maria de Hérédia en contexte)... Amitiés :) | |
jacou |
Posté le 18/08/2019 à 15:03:18
Il est juste magnifique ce poème par sa profondeur ! Je le mets direct au favoris pour y revenir car me touche à l'âme ce chemin de la vie où nous croisons des impossibles lorsque nos prières peuvent être autant des fragilités que les forces qui nous caractérisent ... Merci et bravo Georges pour cette évasion dans des dimensions improbables mais qui font partie de nous ! |
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Yuba |
Posté le 18/08/2019 à 16:20:37
Merci Assia pour tes remarques. Les prières sont la force du faible, la faiblesse du fort aussi car il cherche entrave à sa domination et, inexpugnable, en son for intérieur cuirassé il accepte la défaite de sa volonté afin de s'en remettre à ce qui est plus fort, la divinité qui ploie toute force pour la transmuer en sa volonté. L'Improbable est le titre d'un essai du poète Yves Bonnefoy que j'avais trouvé après bien des recherches, et dans lequel il parle beaucoup d'art, sa seconde passion, qui est mienne aussi. Seul l'art peut rendre probable l'improbable, dont le divin est un domaine. | |
jacou |
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