La surface des flots a des reflets bleutés
Sous un ciel auroral dont se marie la teinte ;
L'océan est mon lot, et l'eau, dans sa beauté,
Est comme le choral de sourds tambours qui tintent.
À bord de mon bateau, je fais de longues pêches
Thons, saumons, gros poissons, détritus, tout y passe ;
Je remonte au filet choses que rien n'empêche
D'être, puisqu'un fleuve à l'estuaire n'a d'impasses.
La mer recommandée pour les gens des rivages
Est notre mère à tous, nous n'en avons plus cure ;
Jouant, tel qu'avec dés, notre futur ravage.
Enfant, qui toujours tousse, est cette Terre impure.
Je ne suis qu'un marin, mes ans sont voyageurs
Sur le fil du temps qui, en bonds acrobatiques,
Me conduit à bon port, moi le piètre nageur.
Mes jours sont bienheureux, mais pour la Terre tiquent.
Du soleil plein les yeux, je flotte et je divague.
De l'oseille ô mon Dieu, il flotte sur dix vagues !
Hommes des mers salies, notre avenir pue fort,
J'ai pêché ma boîte de thon sans un effort !
Cap sur Douarnenez ! Les terres de Bretagne
Sont l'asile accueillant de ma révolte éclose
Aux odeurs que mon nez sent monter et qui stagnent.
Je pense aussi au ciel, mais c'est tout autre chose !
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Environnement
Publié le 03/11/2018
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Je me suis laissée emportée par la mer de ce beau poème, qui dénonce les immondices que l'on peut y trouver avec une grande poésie. Je l'ajoute dans mes favoris, merci Georges ! Un poème très intelligent qui fait du bien. Amitiés | |
grêle |
ta poésie sort de cet océan poubelle comme une fleur adaptée à la pollution,une nouvelle espèce...je veux la considérer comme une fleur d'espoir malgrè tout... il faut essayer de rester un brin optimiste!!merci pour cet écrit très poétique |
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Aria |
La beauté de l'océan ravagée par l'insouciance et la nonchalance, votre conclusion me parle. | |
fee-de-ble |
Marine : merci de mettre parmi tes favoris ce texte me tenant à coeur ! Terre et mer appartiennent à Gaïa, nous sommes ses invités, respectons ses usages si nous voulons, espèce, durer. Amitié. Aria : je suis heureux de te lire avec ta verve, et je t'en remercie fortement. Oui, il existe des fleurs du bitume, comme "arbre dans la ville"... Suis-je ou non optimiste ? Je pense que oui, car je crois que nous, humains, sommes les virus de la Terre : elle nous a inoculés sur sa peau minérale pour s'immuniser contre les attaques virulentes... Non, je rigole bien sûr ! Fée : je suis satisfait, devoir rempli. Merci à vous. |
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jacou |
Sublime poème pour un sujet hautement sensible ! L'océan qui doit être notre mère, sa vague notre support de voyage et sa richesse notre survie est un parent malheureux ...alors forcément tes mots nous touchent et nous préférons garder tous les espoirs dans les humains ...que les poètes parmi eux n'ont de cesse ainsi d'interpeller...mille fois merci Georges ! |
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Yuba |
Merci Assia de résumer dans ton com ce que ressentent aussi bien l'auteur que les lecteurs, toute une communauté poétique pour qui l'environnement et la qualité de la vie tiennent leur bonne place également, les poètes n'étant pas des rêveurs, mais plutôt des raveurs aimant faire des pas de côté ! Amitié. |
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jacou |
Jacou Je trouve votre poème très intéressant car il permet de mettre en lumière la bêtise des hommes et le non respect de la nature. Je pense que l'être humain arrivera à se détruire s'il ne prend pas suffisamment conscience des méfaits qu'il cause. Belle nuit | |
roserose |
Merci Roserose pour vos lignes traduisant votre pensée sur cette question que le poème soulève. Nous n'avons qu'un globe terrestre, prenons-en encore soin, car il n'y a nul autre asile pour nous dans l'univers. Bon après-midi dominical. | |
jacou |
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