J'approche de la stèle ancienne et déchiffre :
"D'ici cinq mille ans te contemplent".
Ma marotte est née à Damiette,
elle a grandi à l'antique étude ;
arrivée à l'âge d'homme,
elle a pratiqué le cunéiforme
et la langue en us.
Elle s'emporte contre l'étrusque
qu'elle porte comme une écharde
dans son corps de métier.
Elle est intime avec sa momie,
l'amour partagé ne voit pas
de différence d'âge.
Eh puis, ce qu'on est mieux
sans entrailles !
Mais au travail !
Ma rapine enfoncée dans le sol vaudra bien
- tiens-toi bien Musée qui m'inspire ! -
une bonne giclée de champagne
lorsque j'aurai reconstitué le dernier rébus
sans la solution du mois prochain.
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Drole
Publié le 22/05/2014
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Commentaires
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Posté le 22/05/2014 à 08:20:37
Merci très cher jacou pour ce beau poème, où transparaît la passion de l'égyptologue pour son métier. J'aime beaucoup les deux premiers vers et leur coté mystérieux : on ne sait bien si le second donne ce qui est véritablement écrit ou si, comme je l'imagine, la stèle ne donne qu'une indication permettant de la dater, d'où le scientifique estime la distance (temporelle) le séparant de la naissance de cette civilisation. Ces vers ajoutent ainsi un soupçon d'abstrait fort agréable. J'aime aussi beaucoup le 4e vers en partant de la fin. Bien à vous. |
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Florent |
Posté le 22/05/2014 à 08:38:21
Merci, très cher Florent, pour votre commentaire qui soulève bien l'ambiguïté de l'expression, qui ne peut jamais tout à fait être prise à la lettre, dans le domaine poétique. C'est le rêve de l'égyptologue, que tout lui soit déchiffrable dès la découverte, qu'il exprime dans le second vers. Cordialement. |
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jacou |
Posté le 22/05/2014 à 10:11:41
J'ENTRE LÀ DANS UN MONDE QUI M'EST INCONNU , C'EST PASSIONNANT UN PEU INQUIÉTANT JE TREMBLE ET J'ÉCOUTE -JE REGARDE ET J'"ATTENDS | |
flipote |
Posté le 22/05/2014 à 11:06:37
Un grand merci, chère flipote, pour ta lecture amicale, patiente et tremblante. Cordialement. |
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jacou |
Posté le 22/05/2014 à 22:37:11
merci très cher ami jacou, à ma première lecture j'avais imaginé autre scène où l'amour de l'égyptologue "au féminin" en vers le poète et l'amour en vers cette momie qui date de cinq mille ans était partagé et puis errait entre la passion d'aimer et la passion de découvrir cette histoire momifiée dépecée oubliée par un monde!!! ton poème est dans les deux cas magnifique, merci encore un fois de plus de nous émerveiller très cher ami... bien à toi zeste |
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zeste |
Posté le 23/05/2014 à 05:39:31
Je te remercie, très cher ami zeste, pour le commentaire imaginatif que tu as fait de cet écrit, qui est légitime par l'ambiguïté même de la situation dépeinte. Si j'ai glissé quelques indices dans les expressions qui témoignent du sexe auquel appartient l'égyptologue, je n'ai cependant pas précisé celui de la momie, et donc ta première lecture et ton ressenti sont parfaitement légitimes. Cordialement. |
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jacou |
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