N'était tout un nocturne atténuant de nuit noire
Et le mur de murmure où se remet la moire
Tu babillerais dans ta tour de Babel, brise
Qui voit aux vents vainqueurs vol d'un vautour qui grise
Grégaire à la guerre et groggy sur le ring, guère
Assuré de leur reconnaissance en ses serres
Tu te joues de jolis gens par un jeu jactant
Tant le temps qui t'attend te voit y attentant
Car des contrecoups que tu carres, tu fais corps
Et cèdes aux dodus ce ring pour doux décor
Falbalas affables, s'accroît ton charabia
Tu frôles l'effusion en filant à feria
Fais gaffe, ils sont hommes que la boxe rend forts
La jolie libellule a belle allure, alors
Séduis-la pour t'en faire une alliée clandestine
Elle sait l'avenir auquel tous se destinent
Le papy à la pipe est pour le tapis prêt
Mais le poker menteur n'a plus pour toi d'apprêt
Le tout est, hors du ring, de savoir quoi bien faire
Rares sont les rieurs ruraux qui louent araires
Boxeur, tu vas placer ton avoir à la banque
Marie ta gitane, pas le jeu qui te manque
Et toutes les lettres que tu as lues ici
Sont pour t'apporter du bonheur à toi aussi
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Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Divers
Publié le 11/03/2020
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Sur le ring de ce poème, les mots se rendent coup pour coup, à coup d'allitérations et de sonorités se répondant. Chaque strophe étant une nouvelle reprise, on arrive comme propulsé par un rythme enlevé à la fin du match. Et le vainqueur, c'est vous, Georges, par votre talent, votre imagination et l'agilité de votre plume, et il ne vous reste plus qu'à lever le bras ;) Merci beaucoup pour ce moment de lecture trépidante! Avec toute mon amitié :) |
Matriochka  |
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En lisant votre poème j'entendais en arrière-plan la chanson "Quatre boules de cuir" de Claude Nougaro, scandée par des trios de "boxe, boxe, boxe ..." Votre plume a la force du verbe de ce Maître du mot et du rythme et sait traduire cette violence "millimétrée" du combat sur le ring. Vous êtes vainqueur et nous ne sommes pas KO, car on peut dire en poésie, et avec maestria de surcroît, bien plus qu'on ne peut faire dans la vie "réelle". Ouf !!! :) |
| Ombrefeuille |
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La fin est drôle et inattendue, j'adore ce genre d'effet de surprise. Boxeurs de tous les jours, de toujours, car la vie est un combat permanent, où l'on croise en effet falbalas, charabia, vainqueurs, perdants, tricheurs et joueurs de poker fumeurs... Le mélange est une superbe harmonie, un cocktail de poésie vitamines, mais attention à l'uppercut cependant lol... Merci Georges pour ce bon moment sur le ring des mots ! |
Ombellune  |
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Très bel écrit, on a vraiment la sensation de vivre ces moments de combat, de lutte, je vous laisse deviner qui est vainqueur...pour moi, sans aucun doute, c'est vous Georges qui maniez votre belle plume pour notre bonheur...Merci |
| angeleyes |
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Bonsoir, Vous avez une sacrée Droite , Jacou !! :-)) Quel Match de Mots ! Rythme très martelé .. Lys-Clea |
| Lys-Clea |
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La boxe est parmi les sports de combat dont je ne comprends pas vraiment l'utilité : pour moi c'est juste un échange de violence ! Mais quand ce sont les mots poétiques qui jouent leurs poing en usant des vers des sons et même des pieds , alors cela ne me dérange absolument pas , bien au contraire ...lol Bravo Georges , y perdre par KO serait même un bonheur ! |
| Yuba |
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Matriochka, Ombrefeuille, Marine, Angeleyes, Lys-Clea, Assia, mille mercis pour vous toutes qui avez du boxeur suivi l'uppercut du bonheur qui le coucha, le mit KO, et du chaos lui fit cadeau, ce mikado à relever doucement, d'une amoureuse passion pour le vrai défi, qui est d'affection prolongée ! |
jacou  |
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