Rivière paresseuse au lit bordé de joncs
Ton cours précis se noue dans l'absolu silence
Du temps qui fait pousser les jeunes sauvageons
Toujours enracinés aux prairies qui les lancent
Le cœur se fiance après un patient voisinage
Comme toi qui t'enroule en abreuvant les jours
Il fait l'épreuve autant qu'un front qui est en nage
Dans l'effort consacré à construire un séjour
Car il doit résider l'homme en la femme élue
Tel un servant qui porte un élixir sacré
La jouvence éternelle où l'instant superflu
Devient le creuset d'un infini qui se crée
Et qui d'amour rejoint le ciel troublant là-haut
Cette étoile vigie du temps de la naissance
Lorsqu'un homme est dans la gésine du chaos
Dont l'univers a le secret en chaque essence
La fleur n'est pas plus que l'enfant la chose exquise
Tout juste est-elle esquisse en devenir qui sacre
Une beauté donnée de jeunesse qui grise
Mais l'accusera le temps lésant d'un goût âcre
Les rythmes d'univers ont bien longues durées
Pour eux nous sommes morts sans même avoir vécus
Car il n'est rien de constant sous nos ciels azurés
Seule la faux est vraie fauchant les blés vaincus
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Divers
Publié le 22/06/2019
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Excellent plaidoyer de l'éphémère gloire de l'Homme. Qui ne dure que le temps, d'un battement de cil. Bravo ! |
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singe vert |
Parfait surtout les derniers vers | |
Babel |
très beau et émouvant que la folle qui t'a discriminé périsse dans les enfers ! rivière paresseuse rythme d'univers comment puis-je le recopier ? |
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marinette |
Singe vert, merci tout plein pour votre commentaire ! | |
jacou |
Babel merci pour ces mots qui sont plaisir à lire ! | |
jacou |
Marinette, merci pour ton commentaire qui me touche profondément. Tu pourrais le recopier, à condition que tu m'autorises à en recopier des tiens que j'admire. Tu es pleinement libre, et je respecte cette liberté grande qui est tienne. Il faut être une grande poétesse pour se sentir libre, en vers et prose. | |
jacou |
je te demande pardon à genoux oui en effet j'ai eu du mal à l'entendre mais je viens de découvrir pourquoi tu vas le voir dans le poème que je viens d'écrire et qui est venu de toi puisque je l'ai écrit juste après non la prose est magnifique et je m'amuse souvent à réécrire les vers en prose ou l'inverse en découpant c'est magique merci Georges Georges prénom de mon frère ne sois pas blessé je parle juste de ma difficulté je croyais que tu travaillais beaucoup à cela je suis si heureuse de savoir le contraire moi qui ne travaille pas tu n'as pas à te justifier donne un grand coup de balai je t'embrasse |
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marinette |
Faut-il être Maitre es prosodie, expert dans les règles poétiques, passer dix heures au lieu d'une heure pour écrire un poème, être poète ou Poète ? Il existe des intégristes de la poésie, si le texte n'est pas dans les canons, c'est de la merde ! Toute création littéraire ou autre doit provoquer de l'émotion, une interrogation... jamais une indifférence ! Tu es publié déjà publié ! Membre de la Bibliothèque Nationale de France, tu es un Poète et un écrivain ! Alors Georges tu écris en une heure, ton texte serait-il dix fois mieux écrit s'il était écrit en dix heures ! ? |
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CRO-MAGNON |
J'étais déconnecté lorsque j'ai écrit le commentaire ci-dessus. Désolé! | |
JOUVI |
Moi je suis trop ravie du retour de ce style et ne pense jamais au temps qu 'il t'a fallu ô Poète pour le réaliser , le poème coule agéablement ,exactement comme ce fleuve creusant tranquillement son lit de vie ,d'ici jusqu'au favoris ...car le temps , Georges s'est arrêté pendant la lecture et c'est ce que je demande à la poésie ! | |
Yuba |
Marinette, c'est à moi de te demander pardon à mon tour à genoux si je t'ai froissée en te répondant. J'ai lu ton poème et je crois comprendre ce qui te heurte dans le mien : qu'une vie humaine ne pèse rien en regard du cosmos, cela est bien entendu très contestable ! Avoir 99 ans en termes humains, c'est être immortel, et puis il est facile d'être relativiste en invoquant l'éternité du cosmos... Oui, je confirme que je ne passe pas assez de temps dans mon écriture, que je ferais bien de fignoler celle-ci afin d'obtenir des résultats plus probants, mais je suis un flemmard. Ce qui ne veut pas dire que je n'aspire pas à publier un jour, mais ceci demandera bien du travail au préalable, j'en ai conscience ! Je t'embrasse, poétesse. |
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jacou |
Olivier, je t'ai dit ce que je pensais de mes poèmes, et que j'aurais encore besoin de les travailler si je désirais publier. Certes, nous avons il y a quelques années publié un recueil en commun tous les deux, mais il s'agissait alors pour moi d'honorer notre amitié dans ce projet. Tu auras remarqué que je n'ai pas donné suite à ton second projet récent d'un recueil en duo, ceci pourtant découle de mon insatisfaction quant au stade d'écriture que j'ai atteint actuellement. Et cela est lié au temps que j'y passe. Non, je ne peux pas prétendre à exceller en écrivant rapidement, je n'ai pas ce talent de base d'être poète offert à certains d'entre nous. Donc, le travail d'écriture doit y remédier, et si il ne m'est pas possible d'écrire dix fois mieux, je sais pourtant que les résultats seraient meilleurs si j'espaçais mes publications en retravaillant longuement ma production qui, en l'espace d'une heure environ, n'est actuellement que l'écriture du premier jet ! Retravailler n'est pas vain, prendre du temps en vaut la peine. Ainsi est-ce pour cela que je ne publie pas de recueil personnel, voilà mon sentiment personnel : le moment n'est pas encore venu. |
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jacou |
Jouvi merci beaucoup. Être déconnecté est une chose qui arrive quelquefois sur Icetea. C'est plutôt à moi de vous demander pardon pour ces petits désagréments. J'apprécie ce que vous exprimez, la question du temps, de l'être, de la finitude est délicate à appréhender. C'est un frisson qui me court l'échine quand j'aborde ce sujet. Peut-être pourrais-je me tranquilliser en abordant des philosophies orientales, qui me semblent plus enclines à l'acceptation de ce que nous représentons dans l'univers. J'apprécie Pascal que je relis souvent, ce qu'il dit de l'être humain, de sa place dans l'univers, me touche, me parle, je le médite. |
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jacou |
Assia, merci pour ton message. Que le temps s'arrête, c'est parfois mon seul souhait. Je pense que c'est la plus haute qualité de la poésie, quand j'écris, le temps s'arrête réellement, et je ne le compte plus. Le mélancolique décompte les heures, c'est folie que cela, et ce qui abolit les heures n'est autre qu'un sentiment de bonheur, si fugace soit-il au regard de l'éternité. | |
jacou |
ma mère est morte en 90 elle aurait aujourd'hui 99 ans merci jacou elle danse dessous la terre comme la llorona la mariposa et toutes les femmes sauvages dont je suis |
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marinette |
Merci, jacou, pour ce poème et les commentaires qui le suivent. Merci, en général, pour la générosité de vos partages;-) | |
AdA |
Marinette, tu ne saurais mieux te définir. Un merci fervent pour toi, et mes condoléances. | |
jacou |
AdA, merci beaucoup, mon métier est d'être agent d'accueil, le partage est ma vocation professionnelle. À titre personnel, j'aime beaucoup le partage des idées, des pensées dont esprits des poètes vrombissent, car c'est stimulant ! Enfin, je veux mourir moins bête, et échanger c'est donner de soi et prendre aussi, alors je suis un généreux voleur (de plus, bavard) ;-) | |
jacou |
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