Il n'aura pas neigé cet hiver, et l'année
Va prendre son essor vers le printemps heureux
Pas de belle poudre pour se poudrer le nez
De son sel verglacé descendu des hauts cieux
Silence des neiges... N'aurais-je rien perçu
De la saison d'hiver au manteau calme et froid ?
Le climat fut-il chaud, comment l'aurais-je su
Moi qui m'enveloppe d'hermine comme un roi ?
Un Octobre pâle et pur sème son glacis
Que Novembre récolte ainsi que moisson sûre
Descend Décembre alors dans l'univers d'ici
Et Janvier se constelle des glaçons de l'azur
Mais ce scénario n'a pas pris cette année
Où même Février a fui la neige encore
Je me consolerai en des temps surannés
J'irai revoir dans le passé le beau décor
Que corrode la neige en rêvant tout mon saoul
De son étendue blanche ainsi qu'un grand manteau
Quand nous n'obtenons pas nos désirs qu'on dissout
Nous reste encor le jeu des théâtres mentaux
Écrit par jacou
L'art alchimique me tue, me transmute, me sublime. J'en renais plus fort, poétiquement. À suivre.
Catégorie : Nature
Publié le 07/03/2017
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Jacou j'ai la solution : une escapade au Mont Blanc. |
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Heliantheme |
Dans l'absence, de cette grande étendue immaculée, nous trouvons la beauté de la poésie. Un plaisir de lecture sans protection pour les yeux. |
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lefebvre |
Merci Heliantheme pour le message : une escapade au royaume des neiges éternelles, certes attrayante, ne nous rendra pas le plaisir qu'il y a à marcher dans la neige des villes, avec son bruit feutré de craquements et sa consistance rompant sous les pas... Et puis : j'ai le vertige ! |
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jacou |
Je te remercie Daniel pour ton commentaire sympathique : cette étendue immaculée, comme tu dis, ne nous aura pas nourri d'une part de rêves, immaculés de même, cet hiver. | |
jacou |
L'ivresse des sommets liée à celle livresque : un recueil emporté au sommet de l'Europe. Alors au moins en pensée seulement puisque votre peur du vide vous pousse à la sédentarité d'une station de métro aux voyageurs blafards, livides. |
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Heliantheme |
C'est bien réducteur le placet que vous posez : Ne vous en déplaise un métro n'est pas le vide Il y a un charme des villes à oser Nous sommes civilisation urbaine avide. Mon vertige me garde de la démesure Qui me prendrait à l'ivresse des cimes, sûr ! |
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jacou |
Le vide ne faisait aucunement allusion au métro mais bien à la peur que vous prétendez qu'il vous procure. Je soulignais juste l'aspect métro boulot dodo de voyageurs qui n'ont rien de touristes, ni les moyens ni l'allure. |
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Heliantheme |
Je vous concède, ainsi que vous me l'expliquez, Combien le métro peut être aussi rétrograde : Ses foules fatales, obscures, dupliquées Sont parfois un chagrin pour l'âme que dégrade Les conversations futiles de tels portables Absolument vains, loin des propos de table. |
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jacou |
Il est à l'image de la société courant après les heures en son sein savent s'illustrer de réels talents qui n'auront jamais leur Heure. Pourquoi les honorer quand il y a la star ac' ? Que des producteurs gavés qui font de jeunes inconnus peu de asc (cas en verlan : gépi ?). |
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Heliantheme |
Gépi le d'jeun que vous causez, et Mdr J'ai regardé parfois la Star Ac, abruti Que j'étais il y a des années lol ! Mon rire Aujourd'hui résonne et casse les abattis De ces stars d'un soir que les étoiles vomissent. Où sont les thrènes d'antan tels qu'on en chantait ? Les Gainsbourg, Barbara, Brel et tant de complices... Eux étaient des stars, et nous devons déchanter ! |
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jacou |
Je ne regrette pas tant les noms que vous citez que la disparition des mécènes : n'y a-t-il plus en cette société que le fric qui prime ? Alors nous reste le droit de rêver munis de notre superbe plume et à défaut de nous envoler : c'est notre esprit qui décroche en rime la lune. |
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Heliantheme |
La passion de créer a pris un coup de fric L'art contemporain n'a plus rien de fantastique : Il est plat, compassé ; des fortunes y louent Des Jeff Koons, Damien Hirst, qui ne sont que des loups... L'esthète décadent fait voyager sa plume Au travers de maint texte écrit dans le passé, Il en subjugue le présent, des feux allume Afin de réchauffer le choeur qui dit : assez ! |
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jacou |
Sur ces mots qui semblent en votre plume écrabouillés entre le marteau et l'enclume : nous avons je crois dégagé noble vision certes non révolutionnaire mais peut-être viendra l'occasion ? |
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Heliantheme |
Le constat s'imposait d'abord : faire un état des lieux de la création. La révolution des arts interviendra bien assez tôt, car il y a toujours une réaction bénéfique au marasme des temps obscurs. Le Moyen Âge embourbé en scolastique a laissé place à la Renaissance de la pensée et des arts majeurs, le 18ème siècle où mourut la poésie française (pas un seul poète valable hormis André Chénier) engendra le beau 19ème siècle de Baudelaire, Hugo, Nerval, Verlaine, Mallarmé et Rimbaud... |
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jacou |
Puisse le Créateur vous écouter puisque vous parlez de création : et oui s'il y a révolution autant y inscrire son nom.. Pas de fausse modestie ; créons notre courant : plaçons le curseur sur le génie, je l'affirme le 21ème regorge de talents. |
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Heliantheme |
Tels semblent avoir étés les mots de la fin : à coeur vaillant rien d'impossible. Regarder devant soi et percer les mystères enfin de ce que d'aucuns voient de loin incrédules. Mes amitiés. |
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Heliantheme |
Oui, Heliantheme, le 21ème siècle n'a pas encore affirmé son pouvoir de création multi-médias, c'est trop tôt pour juger. Mes amitiés. |
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jacou |
Petite précision qui a son importance : "créons" à ne pas prendre au pied de la lettre, car jamais plus je crois ne naîtra de confrérie de Poètes. | |
Heliantheme |
Tout au plus une confrérie de bébés éprouvettes. | |
Heliantheme |
Très beau, c'est un poème qui fait sourire et est mélancolique à la fois ! | |
Eleidora |
Merci beaucoup Eleidora pour votre avis qui m'est cher. Ainsi, il y a de la mélancolie et de quoi sourire : c'est un équilibre des humeurs que je trouve convenable pour ne pas trop dépérir. | |
jacou |
Mars n'a pas dit son dernier mot, se poudrer le nez c'est peut-être pour bientôt ! Silence des neiges... C'est très joli! | |
suane |
Merci Suane pour votre lecture attentive. Mars clôt l'hiver sans une neige, le climat est trop clément, les pluies ne sont pas même diluviennes et c'est heureux. Allez-vous vous poudrer le nez avec de la poudre de riz ? Pas de neige à cet usage, je le crains fort. "Silence des neiges..." : avez-vous remarqué comme les humains sont recueillis dans un paysage neigeux, n'osant élever la voix de peur de rompre l'enchantement qu'un blanc manteau poudroie de mille feux. Le bonheur des cieux, c'est de nous offrir leur neige, juste un peu, pour rêver... |
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jacou |
Alors rêvons de cette neige! Poudre de riz... Plutôt crème au lait de jument, une chevauchée garantie ! | |
suane |
Ah ça oui, la chevauchée ! Pour ma part, je connais une Pimprenelle qui applique de la poudre de Perlimpinpin ! | |
jacou |
Si c'est votre pimprenelle dans la vie Jacou, le principal c'est qu'elle vous plaise à vous... | |
suane |
Non, Suane, c'est la compagne de Nicolas, un vieil ami à moi ! C'était "Bonne nuit les petits", une série pour les enfants, que je regardais lorsque j'avais l'âge. | |
jacou |
Un petit flocon, comme un vers poétique, Un petit rien qui fond, micro-géométrique Tissant bout à bout, un joli tapis blanc Sous les pas de Jacou, un poème étonnant. |
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eliosir |
Merci beaucoup Eliosir pour ce quatrain qui ferait fondre un gros ours polaire ;-) | |
jacou |
Ah la neige ! J'en ai de la nostalgie ..cela fait longtemps que je ne l'ai vue de près ...merci Georges |
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Yuba |
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